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    Nous somme au Moyen-Age. Le héros de cette histoire, un jeune seigneur wallon, devenu artisan, va être embarqué par de noble chevalier de retour des croisades, et se retrouver mêlé à leur quête spirituelle et temporelle.

    Savants, ils vont repartir à la recherche du savoir et des richesses des civilisations du Moyen-Orient qu'ils ont découverts au cours des croisades. Ils se veule bâtisseurs et ont besoin du jeune orfèvre, fils de leur ancien compagnon, pour capter en Allemagne puis dans la civilisation arabo-musulmane le secret du travail du verre.  

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    Bernard Tirtiaux est maître-verrier mais aussi écrivain. Il compare d'ailleurs la page blanche de l'écrivain et le trou béant destiné à recevoir un vitrail. Le langage est identique. C'est la rosace de Saint-Jean-des-Vignes à Soissons qui l'inspire
    pour " Le Passeur de lumière ".

    L'écriture, sensuelle, poétique et enluminée, nous réintroduit dans cet univers à travers la vie du jeune verrier et de son chef-d'oeuvre, le vitrail de "la belle verrière " que l'on peut admirer à Chartres.

    Nivart est un esthète du beau. La vie est plus forte que tout pour lui. Il n'a de cesse d'apprendre, de progresser et d'être heureux.

    Une belle découverte à faire, un voyage initiatique au pays de la lumière et des couleurs, de la transparence et de la pureté.

     

    Extrait

    La lumière est diffuse, fugace, changeante, capricieuse. Elle a toute les ruses. Jamais tu ne seras satisfait de ton ouvrage, si beau soit-il. Jamais tu n'auras assez de couleurs dans tes casiers pour donner vie à un vitrail comme tu le souhaite, jamais tu n'auras la certitude de colorer juste comme on chante juste. Qu'importe ! Tes pas partent partent du feu et tu dois atteindre le feu, devenir un maître en ton art, l'artisan accompli du grand oeuvre, l'Adepte.    

     


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  • Adam de la Halle - Le jeu de Robin et Marion

    Marion, qui garde ses moutons, chante le refrain populaire " Robin m'aime, Robin m'a ", lorsque survient un chevalier qui chasse au faucon. Profitant de son état, il tente d'obtenir les faveurs de la bergère qui, pas du tout naïve, esquive ses vains arguments. Après le départ du chevalier, Marion appelle Robin et lui conte son aventure. Elle détourne sa colère par de doux propos et un repas champêtre. Après un chant d'amour qu'ils reprennent en duo, Robin s'en va convier des bergers à danser. Leur présence sera utile si le chevalier revient. Le voici justement, encore entreprenant et encore débouté par la maligne bergère. Mais à son retour, Robin se fait rosser par le chevalier, qui enlève Marion sur son destrier. Échaudé, Robin le laisse faire, mais Marion se débat si bien que le chevalier l'abandonne. Les reproches de couardises qu'elle adresse à Robin sont tôt estompés, celui-ci s’interposant lorsqu'un loup tente d'emporter une brebis. Bergers et bergères surviennent alors et se livrent à des chants, des jeux et des danses. 

     Ce "jeu" est une pastourelle, genre lyrique dans lequel une bergère (pastourelle) dialogue avec un prétendant qui s'efforce d'obtenir ses faveurs. Adam de la Halle effaça les parties proprement narratives pour ne conserver que les dialogues, ce qui fait de sa pastourelle une sorte d'opérette.

    La mauvaise habitude est prise de considérer Le Jeu de Robin et Marion comme une oeuvre seulement littéraire, alors que le texte nous est parvenu inclus aux partitions musicales. E. de Coussemaker rappelle que le " Trouvère d'Arras l'emporte sur ses contemporains par la matière facile et chantante dont les partie sont agencées entre elles. Mais en quoi il est supérieure, c'est dans les compositions mélodiques ; quelques unes offre une originalité, une grâce, une naïveté, une fraîcheur telles qu'elles sont devenues populaires et se chantent encore aujourd’hui sans qu'on se doute de leur origine."  

    Adam de la Halle est un trouvère actif du XIIIe siècle et est considéré comme le dernier trouvère.   

     


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  • Un homme retrouvé mort au petit matin dans Bruges, la statue d'un poète local plastifiée, voilà deux dossiers qui arrivent coup sur coup sur le bureau du commissaire adjoint Pieter Van In. L'homme se serait bien passé de cela, surtout que les autorités de la ville s'en mêlent toutes, craignant pour le tourisme dans leur cité lacustre. Aidé de son adjoint, Guido Versavel, et de la belle substitut du procureur Hannelore Martens, Van In va tenter de déjouer un complot à l'envergure bien plus importante que ce qu'il imaginait.

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    Pieter Van In reste le flic le plus intuitif, le plus insolent, le plus culotté de la police de Bruges. Mais comment ses neurones réussissent-ils encore à fonctionner, noyés qu'ils sont dans la Duvel additionnée de quelques bonnes rasades de cognac ? Heureusement qu'il peut compter sur le zèle attentif et affectueux de son adjoint, le brigadier Versavel, et sur la confiance amusée de sa belle Hannelore.

    Il jure comme un charretier, déteste les Allemands, aime bien les cabarets louches et le chocolat chaud, a des problèmes avec les huissiers. Son pote Versavel, gay assumé, lui sert de nounou, de secrétaire, voire de souffre-douleur quand plus rien ne va. Quant à la belle Hannelore, elle a beau être procureure, ce qui n'a rien d'excitant, elle exerce sur Van In un effet spectaculaire.

    Pieter Aspe Connait connait parfaitement la ville de Bruges puisqu'il y est né, il y vit si bien, qu'il nous emmène déambuler dans les rues, les tavernes, les places, les quartiers, les canaux, les odeurs, les couleurs... on s'y croirait ! Et même si son héros n'a pas le charme du commissaire Brunetti de Donna Leon, on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement.

    En résumé, beaucoup d'humour, un commissaire fantasque et sympathique, bourré de défauts et d'emmerdements, une écriture propre, facilement lisible avec une intrigue bien ficelée et des surprises tout au long de l'histoire.

     


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