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    De toutes les grandes figures de l'époque romaine, aucune n'était plus fascinante ou attrayante que Marcus Cicéron. Avocat et orateur brillant, esprit et philosophe réputé, il se lance à 27 ans dans le monde violent et perfide de la politique romaine. Cicéron était déterminé à atteindre l'impérium, le pouvoir suprême de l'Etat.  

    L'impérium est le pouvoir que l'on attribue à une personnalité pour diriger la cité, dans l'antiquité. Juste après le roi, l'empereur, dans la Rome antique, les consuls étaient dotés, dudit pouvoir. Ce livre nous raconte l'ascension de Marcus Cicéron vers l'impérium. 

    Une quête en trois étapes qui commence par l'arrivée d'un sicilien, Sthenius, un riche propriétaire dépossédé de ses biens par le gouverneur Gaius Verrès. La particularité de cette partie est la plaidoirie en appelant les témoins à la barre. L'histoire nous dit que c'est Cicéron le premier à l'avoir mis en place. 

    Il fait ensuite alliance avec Pompée afin de lui permettre d'avoir les pleins pouvoirs qui lui permettront de mener la guerre à l'Est de Rome. Pour y arriver, il va feindre de travailler avec les détracteurs de Pompée avant de les humilier devant le sénat.

    Cette histoire se termine par la dénonciation d'un complot contre la classe aristocratique de Rome. L'ascension de Cicéron au pouvoir suprême clôture ce livre d'une richesse indéniable.

    Cette ascension nous est contée par Tiron, son esclave. Homme accomplit, Tiron fut l'inventeur de la sténographie et l'auteur de nombreux livres, dont une biographie de Cicéron malheureusement perdue. Il aurait inventé un système
    de 1 100 signes dits "notes tironiennes" pour transcrire les discours de Cicéron.

    De retour d'un voyage à Athènes, Cicéron lui demande d'adapter les "notes grecques", une méthode d'écriture abrégée dont l'auteur, Xénophon, se serait servi pour transcrire les discours de Socrate. Tiron invente alors un système personnel qu'il utilise pour transcrire les discours et plaidoiries prononcé par Cicéron devant le sénat et les tribunaux romains.

    Tiron déclarera : "Cicéron était unique dans l'histoire de la république romaine en ce qu'il a poursuivit le pouvoir suprême sans ressources pour l'aider en dehors de son propre talent... Tout ce qu'il avait était sa voix, et par un simple effort de volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde." 

    Richard Harris nous décrit une Rome extrêmement violente, où l'argent permet d'acheter les jurés lors des procès et des électeurs lors des scrutins.   

    Le pouvoir est au centre de ce livre. Un pouvoir fragile qui demande constamment que l'on soit sur ses gardes face aux appétits des généraux et aux alliances secrètes d'hommes avides de pouvoirs et de dominations. L'impérium convoité est un pouvoir de vie et de mort que donne l'élection à un poste de magistrat supérieur. 


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  • Don Sallustre, exilé par la reine d'Espagne pour avoir séduit et refusé d'épouser une suivante, ne songe qu'à se venger. Ayant surpris l'amour que porte son laquais, Ruy Blas, à a reine, il décide de le faire passer pour son cousin, don César de Bazan, et de l'introduire à la cour. Ruy Blas, gagnant les faveurs de la reine, gravit très rapidement les échelons, devenant premier ministre, mais surtout amant de cette dernière. Tout d'abord ravi parle bon déroulement de son plan, don Salluste déchante vite lorsqu'il s'aperçoit que Ruy Blas, s'employant aux affaires de l'Etat, se prend à son personnage et acquiert de ce fait une grande popularité. Il intervient alors, se servant du nom de don César pour donner rendez-vous à la reine, à qui il dévoile toute l'intrigue, la sommant d'abdiquer et de partir avec don César. Cependant ce dernier révèle sa véritable identité à l'instant où la reine va signer...    

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    Ruy Blas est une œuvre remarquable, même si l'action est pour le moins invraisemblable. Seul drame de Victor Hugo, avec Hermani, Ruy Blas doit son succès à son style éclatant. Hugo, qui revient au vers après avoir écrit trois drames en prose, impose dans cette pièce sa conception de la dramaturgie où il prônait un "vers libre, franc, loyal, osant tout dire sans pruderie". Dans cette pièce révolutionnaire par son sujet, Hugo est fidèle à ses ambitions de dramaturge. Il veut un théâtre populaire, humain, naturel. Le valet, ainsi revêtu des habits du maitre, triomphe à la cours, bafouant et ridiculisant la hiérarchie, proclamant la victoire du peuple.   

     La préface de Ruy Blas définit le drame par sa capacité à satisfaire ensemble trois sortes de public : 

    " Trois espèces de spectateurs composent ce qu'on est convenu d'appeler le public : premièrement les femmes ; deuxièmement, les penseurs ; troisièmement, la foule proprement dite. Ce que la foule demande presque exclusivement à l'œuvre dramatique, c'est l'action ; ce que les femmes y veulent avant tout, c'est la passion ; ce qu'y cherchent plus spécialement les penseurs, ce sont les caractères." 


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