•  

    Sir Arthur Conan Doyle - Le Chien des Baskerville

    Bien rares sont les personnes, qui, comme Sir Charles Baskerville, habitent les landes désertes du Dartmoor, en Angleterre. Un soir, sir Charles est retrouvé mort dans une allée de sa propriété. Nul doute pour son entourage : c'est l'oeuvre du chien diabolique qui, selon la légende, hante ces étendues sauvages. Mais pour Sherlock Holmes, cette solution est trop facile. Et D'abord à qui revient la fortune de sir Charles ? Justement, à un neveu, l'élégant et sympathique sir Henry, qui s'empresse de s'installer dans le manoir ancestral.
    Une atmosphère pesante l'acceuille. Que veut dire la belle miss Stapleton en le suppliant de partir ? Quelle est cette lumière que l'on voit la nuit, sur la lande ? Et pourquoi la femme de chambre sanglote-t-elle ?
    L'étau se resserre sur sir Henry. Une nuit de brouillard, alors qu'il revient seul d'une soirée chez des voisins, un immense molosse, surgi de l'enfer, se lance à sa poursuite. Si seulement Sherlock Holmes était là ! La fin est horrible et ne peut se raconter...

    **********

    Sir Arthur Conan Doyle - Le Chien des Baskerville

    Dans ses œuvres, Conan Doyle nous avait habitués à l'élucidation brillante d'un crime par Sherlock Holmes. Selon une formule éprouvée, Le Chien des Beskerville s'ouvre par un crime mais ce court roman ne présente plus par la suite les ingrédients habituels de la logique policière. D’ailleurs, le génial détective est absent d'une bonne moité de l'ouvrage. En effet, plus qu'un roman policier, le Chien des Baskerville est un roman d'épouvante : une lande inquiétante, une malédiction familiale, un monstre en sont les éléments principaux, bien dans la tradition " gothique " du début du XIXè siècle. L'écrivain, si à l'aise dans ses déscriptions des brouillards londoniens, ne l'est pas moins dans ses évocations des landes du Darmoor, une région d'Angleterre connue pour son atmosphère lugubre ainsi que pour être le site d'une prison.

    La trahison du chien remet en cause la place que l'homme s'est octroyée au sommet de la hiérarchie des espèces, elle le ravale au niveau d'une espèce parmi d'autres. Et contre cette terreur ancestrale se dresse l'homme supérieure : Sherlock Holmes, à la fois savant, artiste et homme d'action réunissant en sa seule personne tout ce qui fait la supériorité de la civilisation. Le chien et Holmes, on ne saurait imaginer de meilleurs symboles pour un affrontement entre la régression et le progrès, entre le Mal et le Bien.   

    Sir Arthur Conan Doyle - Le Chien des Baskerville

     **********


    votre commentaire
  •  

    Amoz Oz - Dans la forêt profonde

    Dans un village du bout du monde, encerclé par d'épaisses forêts profondes, tous les animaux ont disparu depuis des années. Seuls quelques habitants se souviennent encore du miaulement des chats ou du chant des oiseaux. À la nuit tombée, tous se barricadent dans les maisons, terrifiés par une créature mystérieuse qui parcourt les rues.

    Pourquoi les animaux sont-ils partis ? Quel est ce fantôme qui hante le village ? Pourquoi les grandes personnes refusent-elles de répondre aux questions des enfants ? Une petite fille intrépide et son ami décident un jour d'élucider ce mystère et d'aller vers la forêt...

    **********

    Soudain dans la forêt profonde est un conte pour enfants et adultes. Au carrefour de la tradition biblique, du folklore yiddish et du conte européen, il nous offre une magnifique parabole sur la tolérance.

    **********

    Amoz Oz - Dans la forêt profonde

    Il est des livres, surtout quand ils sont aussi courts, que l'on relis  coup sur coup, émerveillé, stupéfait, enchanté. Des livres qui nous parlent, qui s'immiscent au plus profond de notre être, qui restent ancré en nous une fois la dernière page tournée. Ce livre est l'un d'eux.  

    Construit comme un conte de Grimm, Soudain dans la forêt profonde est une fable sur l'exil et l'exclusion; sur les vertus de l'innoncence, sur les pouvoirs de l'innoncence sur les pouvoirs de la mémoire et de la parole - en temps de détresse, elles seules sont capable de rallumer les feux des l'utopies disparues.
    Avec ce conseil aux enfants, de la part d'un vieux sage :
    " Prenez garde de ne pas contracter la maladie du mépris et de la raillerie. Au contraire, tâchez d'en protéger vos camarades.
    Parlez-leurs. Parlez aussi aux insulteurs et aux agresseurs.
    Parlez et parlez encore, sans vous décourager.

    Ce conte nous parle de tolérance, de mémoire, du respect que l'on doit à toute vie, de l'exil, du silence, de la mansuétude, du rejet de la vengeance, de l'accueil et du partage, du futur.

    Un conte initiatique qui porte la valeur ultime, l’arme absolue contre les folies du monde des adultes. Un texte court mais très fort

     

     


    votre commentaire
  •  

    Markus Zusak - La Voleuse de livres

    En 1939, en Allemagne, les Nazis imposent de plus en plus leurs lois à la population et traquent tout ceux qui s'opposent au régime. La guerre fait rage dans toute l'Europe, faisant des millions de morts.

    Liesel Meminger, 9 ans, arrive dans sa famille adoptive, les Hubermann, à Molching, rue Himmel. Sa nouvelle mère, Rosa, est très dure dans son attitude et son vocabulaire et elle se prend très vite d'affection pour son nouveau papa, Hans. Plus tard, ils acceptent tous d'aider un jeune juif, Max Vandenburg, en le cachant dans leur sous-sol.

    Tous tentent d'échapper à la mort qui rode : les Juifs à cause des mesures d'extermination prononcées par les Nazis, les Allemands à cause des attaques aériennes ennemies qui menacent leurs habitations

    **********

    Markus Zusak - La Voleuse de livres

    Même si ce roman aborde un thème déjà très largement traité en littérature jeunesse, il le fait d'une manière très originale : du point de vue de la Mort. En effet, on suit le récit par les yeux de la Mort qui est ici personnifiée. C'est la Mort elle-même qui raconte cette histoire. Dotée d'un humour noir, sarcastique, mais compatissant, elle est témoin de la folie des hommes. Tout semble perdu d'avance, sauf quand se distinguent des enfants rebelles et des Allemands qui n'obéissent pas aux règles... Quand la mort vous raconte une histoire, vous avez tout intérêt à l'écouter ! Elle nous montre tous les aspects de cette période de guerre, les préoccupations de chaque groupe en présence (les Juifs, les Allemands, les Nazis). Le style de l'écrivain est également remarquable.
    Un roman à découvrir absolument pour les plus grands !

     


    votre commentaire
  •  

    Il pleure dans mon cœur

    Il pleure dans mon cœur
    Comme il pleut sur la ville ;
    Quelle est cette langueur
    Qui pénètre mon cœur ?

    Ô bruit doux de la pluie
    Par terre et sur les toits !
    Pour un cœur qui s'ennuie,
    Ô le chant de la pluie !

    Il pleure sans raison
    Dans ce cœur qui s’écœure.
    Quoi ! nulle trahison ?...
    Ce deuil est sans raison.

    C'est bien la pire peine
    De ne savoir pourquoi
    Sans amour et sans haine
    Mon cœur a tant de peine !

    **********

     

    Paul Verlaine (1844 - 1896)

    Es-tu brune ou blonde ?

    Es-tu brune ou blonde ?
    Sont-ils noirs ou bleus 
    Tes yeux
    Je n'en sais rien mais j'aime leur clarté profonde, 
    Mais j'adore le désordre de tes cheveux

    Es-tu douce ou dure ?
    Est-il sensible ou moqueur,
    Ton cœur ?
    Je n'en sais rien mais je rends grâce à la nature
    D'avoir fait de ton cœur mon maître et mon vainqueur.

    Fidèle, infidèle ?
    Qu'est-ce que ça fait,
    Au fait.
    Puisque toujours dispose à couronner mon zèle
    Ta beauté sert de gage à mon plus cher souhait.




    1 commentaire
  •  

    Agatha Christie - Dix petits Nègres

    Tous ont reçu une lettre signée U. N. Owen leur enjoingnant de gagner l'île du Nègre pour des raisons diverses. Ainsi débarquent les invités de Mr Owen. Et tous ont un crime sur la conscience, une vieille histoire à se reprocher. Il règne ine étrange atmosphère dans l'île. Sur chacune des chambres, les hôtes peuvent lire une comptine apparemment anodine mais qui va bientôt révéler leur sort tragique.
    La chanson des dix petits nègres qui, méthodiquement, mourront les uns après les autres et qui représensent les dix invités.
    Un stratagème cauchemardesque a été mis en place pour les faire disparaître tous. Le meurtrier est parmi eux...

    **********

    Agatha Christie - Dix petits Nègres - (R-U)

     

    Parmi les plus connus des romans d'Agatha Christie, Dix Petits Nègres est sans doute un des mieux construits et un des plus inquiétants tant sont inéluctables les morts successives et programmées que le lecteur découvre. Les romans policiers d'Agatha Christie reposent toujours sur cette série d'éléments : une trame narrative complexe, une machination criminelle retorse, une réponse inattendue au problème posé, un texte truffé d'indices qui peuvent aider le lecteur actif à débusquer le coupable. Indices le plus souvent d'ordre psychologique puisque l'auteur ne manque jamais de raconter les antécédents de ses personnages. 

    Dix Petits Nègre illustre peut-être mieux que tout autre roman les rouages de l'écriture d'Agatha Christie. Tous les éléments sont là, encore accentués par l'intimité du cadre dans lequel se déroule le drame : l'île, île vierge  et mystérieuse, d'où l'on ne peut s'échapper et qui fonctionne comme une souricière.  

     

    Agatha Christie - Dix petits Nègres - (R-U)

    Jean Dutourd dira : " Il règne dans les romans d'Agatha Christie une décence racinienne. Elle compare modestement ses ouvrages à des puzzles ou à des problèmes de mots croisés. il émane de tous ces livres une bonhomie authentique, une gentillesse, une bienséance à la fois désuète, britannique et captivante. C'est la Jane Austen du crime. "

    Auteur de célèbre romans policiers, Thomas Narcejac est aussi un avide lecteur de tous ceux qui se sont illustrés dans le genre. Et en particulier des romans d'Agatha Christie, à propos desquels il écrit : " La première, elle a réussi les coups les plus spectaculaires de la murder-party, ne laissant souvent au autres romanciers que des variantes banales et compliquées. Entre ses mains, le roman policier perd sa violence, qui est indécente, ses terreurs, qui sont vulgaires, et trouve ce ton de bonne compagnie qui fait de lui le meilleur ami des heures de détente. Grâce à elle, le roman policier est devenu un indispensable élément de confort "

    Et pour terminer, une citation savoureuse de Winston Churchill : " Agatha Christie, la femme à qui le crime a le plus profité qu'à Lucrèce Borgia. "

     

     


    votre commentaire