Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants,
Passer, gonflant ses voiles,
Un rapide navire enveloppé de vents,
De vagues et d'étoiles ;

Et j'entendis, penché sur l'abîme des cieux,
Que l'autre abîme touche,
Me parler à l'oreille une voix dont mes yeux
Ne voyaient pas la bouche :

"Poète, tu fais bien ! Poète au triste front,
Tu rêves près des ondes,
Et tu tires des mers bien des choses qui sont
Sous les vagues profondes !

La mer, c'est le Seigneur, que, misère ou bonheur,
Tout destin montre et nomme ;
Le vent, c'est le Seigneur ; l'astre, c'est le Seigneur ;
Le navire, c'est l'homme."

" La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés. "
                                                                       René descartes

Ce blog est dédié à tous ceux qui aiment la lecture et a pour fonction première de faire redécouvrir les classiques de la littératures mondiale.

Nous avons tendance aujourd'hui à lire le tome 7 de cette saga  à la mode ou de se jeter les yeux fermé sur ces auteurs branchés.

Mais qui a vraiment lu les grands classiques de la littérature ?
Qui connait ces chefs-d'oeuvres immortels ?

Le cinéma nous en donne parfois une bonne adaptation palpitante, parfois navrante mais jamais elle n'atteindra l'intensité, la poésie, la grandeur d'une histoire contée par un auteur de grand talent.

Plongeons nous au coeur de ces chefs-d'oeuvre et n'hésitons pas à aller à la rencontre de ces histoires merveilleuses, tragiques ou fantastiques.
Soyons les héros de ces histoires. Vivons des aventures palpitantes, battons nous pour sauver la veuve et l'orphelin, luttons contre les injustices, faisons une incursion dans le passé,  explorons l'avenir avec de la bonne science-fiction, tremblons de peur avec le fantastique, vivons un amour impossible et voyageons sans escale dans tout les pays au prix modique d'un livre.

Partageons notre passion des livres.

 Anthologie, livre de lectures... en tous cas représentatif du goût du conteur Gripari pour les histoires de vampires, et de sa grande connaissance du sujet. On sait que le vampire est né à l'époque romantique et que ses ancêtres directs faisaient régner la terreur en plein Siècle des Lumières, dans les campagnes de Roumanie, d'Ukraine, de Serbie et de Pologne. Il a rajeuni avec le cinéma, mais comme il est immortel, on sait qu'il a des cousins en Inde, en Chine, au Japon, aux Antilles... Au cours de cette promenade, on retrouvera les momies parlantes, les démons qui parasitent les cadavres, les esprits mangeurs de chair et les sorcières qui faisaient revivre indûment les guerriers morts, qu'elles allaient glaner sur les champs de bataille.

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 Recueils de textes, brievement présenté, dont chacun était une sorte de coup de sonde, soit dans l'oeuvre d'un grand classique, soit dans celle d'un contemporain supposé, à tort ou à raison, susceptible de le devenir.
Ce livre est une promenade littéraire à la recherche des vampire. On y fait connaissance de momies parlantes, les démons qui parasitent les cadavres, les esprits mangeurs chair et les sorcières qui les faisaient revivre.
On y visite plusieurs types d'au-delà, depuis ceux de Babylone et de la Chine impériale jusqu'à celui des chansons grecques modernes.
Une suite de textes choisis pour le plus grand bonheur de tous.

Le narrateur est un aviateur qui, à la suite d'une panne de moteur, a dû se poser en catastrophe dans le désert du Sahara et doit tenter seul de réparer son avion. C'est pour lui une question de vie ou de mort. Le lendemain de son atterrissage forcé, il est réveillé par une petite voix qui lui demande « S'il vous plaît... dessine-moi un mouton ! ». Le petit garçon qui lui a demandé cela se révèle être un petit prince arrivé des étoiles. Au fil des discussions, le petit prince raconta son histoire. Il vit sur un astéroïde appelé B612, à peine plus grand qu'une maison. Il y avait une fleur magnifique, mais très coquette et exigeante, à un tel point qu'elle rendit malheureux le petit prince qui décida de s'enfuir. Il raconte ainsi son voyage de planète en planète toutes les plus curieuses les unes des autres. Son périple se terminera par la planète Terre.

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Le Petit Prince est une fable passionnante pour les petits et les grande personne qui décidément sont trop bizarre. Une philosophie extraordinaire et une poésie qui nous emporte vers la connaissance de l'homme. Une leçon de vie. Un livre à mettre entre toute les mains. A lire et à relire régulièrement.

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La parution du Petit Prince à New York le 6 avril 1943 marque le retour d'Antoine de Saint-Exupéry à la fiction. L'écrivain aura pris un plaisir certains à renouer avec le trésor des contes, lui qui avait dû renoncer trop tôt à se faire l'égal de Perrault, des frères Grimm où d'Andersen. Mais, comme l'a si bien écrit sa contemporaine Pamela Lyndon Travers, l'auteur de Mary Poppins, dans une tribune publiée en avril 1943 "Nous n'avons pas besoin de pleurer les frères Grimm quand les contes de fées comme Le Petit Prince peuvent encore tomber des livres d'aviateurs et de tous ceux qui naviguent parmi les étoiles. 

L'avion a redonné ses lettres de noblesse au merveilleux  ; l'aviateur échoué dans le désert, a retrouvé la clé des songes. Les étoiles sont de nouveau habitées, les petits animaux et les fleurs se remettent à parler et le monde tout entier, jusqu'au confins de l'univers visible, se dimensionne à l'échelle d'un jeune monarque. Dès lors, ce petit prince n'a pas de mal à ramoner ses volcans, à se laisser porter par un vol d'oiseaux sauvages et à se tenir en équilibre au sommets d'à-pics-andins. Saint-Exupéry crée son monde.

"Tout petit prince a des ambassadeurs" se moquait Jean de La Fontaine dans sa célèbre fable. Pour le moins, celui de Saint-Exupéry n'en a pas manqué depuis que son histoire a été port"e à la connaissance du public en France, en 1946. Il n'est pas d'oeuvre littéraire au monde qui ait connu une telle diffusion au XXè siècle. Nul besoin d'évoquer ici les mille raisons de ce rayonnement hors du commun ; il suffit de rappeler le soin porté par l'écrivain au choix de ses mots, à la justesse de ses dialogues et bien sûr, à la mise au point de ses dessins, inséparables du texte. Rien n'a été laissé ici au hasard. Et de même que le pilote sait se rendre disponible à l'aventure du Petit Prince et s'efforce tant bien que mal d'en restituer le teneur, le lecteur se sent intimement tenu de transmettre à son tour l'histoire. Le Petit Prince est conçu comme une chaine d'émotions : de là son singulier destin.