•  

    Hermann Hess - Siddhartha - Allemagne - Philosophique

     

    Le jeune Siddhartha est fils de brahmane, mais l'enseignement religieux de cette caste indienne ne lui suffit plus. Il quitte sa famille pour rechercher au long des chemin, l'âtman, c'est-à-dire la vérité, le savoir, l'essence du dieu Brahma. Accompagné de son ami Govinda, il suit tout d'abord les Samanas qui lui apprennent l'ascétisme et les mortifications destinés à atteindre le Nirvâna. Insatisfait, Siddhartha et son compagnon découvrent le " sublime ", le Bouddha, qui enseigne le détachement du monde ; mais seul Govinda décide de devenir disciple de Bouddha. Car si Siddhartha ne recherche plus de maitre à penser et décide d'accepter le monde et ses plaisirs : s'associant avec un marchand, il devient l'amant de la belle Kamala qui lui apprend l'amour.

    Ce n'est qu'en vieillissant qu'il se rend compte de l'inutilité de son existence ; il quitte tout pour retrouver la pais en s'installant avec Vasudeva la passeur, près du fleuve majestueux et serein. Il découvrira seul la sagesse du fleuve qui parle à qui sait écouter...

    **********

    En 1911, Hesse voyage en Inde et en ramène le sujet de ce texte, dont il est difficile de dire que c'est seulement un roman. C'est aussi un essais philosophique, un poème hindou. Fils de missionnaire, destiné à être pasteur, Hesse s'était enfui de son couvent pour échapper à un enseignement trop traditionnel, ainsi que Siddhartha le fait lui-même.

    Siddhartha a compris une chose : la sagesse ne s'apprend pas, elles s'acquiert en parfaite connaissance de cause, c'est-à-dire en ayant vécu dan le monde, avec le monde.  

    Situé en Inde, ce roman philosophique raconte le cheminement spirituel de Siddhartha, personnage proche en de nombreux points du Siddharta Gautama, le Bouddha mais dont l'histoire est romancée.

    C'est en parcourant des chemins différents et parfois con
    tradictoires qu'il parvient à la conclusion que la sagesse ne peut se transmettre, comme la connaissance, de maître à élève, mais qu'elle doit être trouvée par soi-même. Il finit par atteindre son objectif.

    **********

    Hermann Hess - Siddhartha - Allemagne - Philosophique

    Ce roman est très court mais semble rassembler toutes les questions et réponses sur la vie : d’où venons nous, où allons nous et pourquoi ?
    C’est sans doute ce qui donne à cette histoire son côté magique et intemporel.

    Hermann Hess - Siddhartha - Allemagne - Philosophique


    votre commentaire
  • Jostein Gaarder - Dans un miroir obscur - Norvège - Philosophique

    Cécilie, huit ans, ne tient pas sur ses jambes. Atteinte d'une maladie incurable, elle oscille entre veille et sommeil. Le soir de Noël, un ange apparaît dans sa chambre, Ariel propose un pacte à la petite fille. Si elle lui explique ce que c'est qu'être un humain, il lui révèlera les secrets célestes, la vie éternelle, l'envers du miroir...

    **********

     Conte philosophique oú la métaphysique se partage entre la tendresse pour le monde merveilleux de l'enfance et les mystérieux secrets de celui des adultes.

    Une oeuvre courte mais véritablement émouvante sur un sujet à priori délicat... Aucun pathos s
    uperflu, juste une sensibilité extrême à chaque page, de très belles pensées et réflexion sur le sens de notre existence. Un livre qui arrachera des larmes même aux insensibles. Simplement brillant, dans un style simple mais jamais simpliste, au contraire. Deux personnages attachants, un cadre détourné de son sens habituel (l'époque de Noël) et une histoire envoûtante. Un véritable bijou d'émotion.


    votre commentaire
  •  

    Maupassant - Le Horla - (F)

    A la suite du passage d'un trois-mâts brésilien dans l'estuaire de la Seine, le narrateur est pris de troubles étranges : angoisse inexpliquées, pressentiments bizarres, cauchemars... Son angoisse redouble lorsqu'il est témoin d'étranges
    hallucinations ; sa carafe d'eau se vide toute seule pendant la nuit, une rose flotte suspendue dans l'air, comme portée par une main invisible. Avec une peur croissante, le narrateur se convainc qu'un être mystérieux le hante pour s'emparer de son âme et contrôler sa volonté. Un soir, il parvient à saisir une forme flottant dans un miroir. Dès lors, la présence de cet Autre ne fait plus de doute, et le narrateur lutte frénétiquement pour le détruire. Il parvient à l'enfermer dans sa maison et y met le feu. Un instant soulagé par cette victoire apparente, il est saisi par un doute effrayant : et si cet ennemi immatériel était indestructible ?

    **********

    Maupassant - Le Horla - France -  (Fantastique)

     Le Horla peut être considéré comme le chef-d’œuvre des contes fantastiques de Maupassant. Dans la seconde version, le récit du narrateur est présenté sous la forme d'un journal, qui retrace, par son rythme haletant et ses phrases saccadées, la montée de l'épouvante. Certains ont voulu voir dans ce conte le tableau inquiétant de la paranoïa dont souffrit Maupassant. L'angoisse que l'on ressent à la lecture du Horla ne tient pas tant à la nature de cet être mystérieux qu'à la description de la peur elle-même.  


    Dans un autre de
    ses récits Maupassant nous parle de la peur
    " J'ai peur de la peur; peur des spasmes de mon esprit qui s'affole, peur de cette horrible sensation de la terreur incompréhensible".

    Quelle force de suggestion dans cette nouvelle. Maupassant exprime mieux que personne la déraison dans ce monde effrayant dont il a écrit, peu de temps avant que la maladie le conduise à l'enfermement, deux versions pour parvenir à ce chef-d'oeuvre de la littérature fantastique.

    Une nouvelle qui restera longtemps gravée dans nos mémoires ou le classique et le fantastique ne font qu'un pour notre plus grand bonheur à tous. 

    Maupassant - Le Horla - France -  (Fantastique)

    ¨**********

     

    Extrait :

     

    Je repris : « S’il existait sur la terre d’autres êtres

    que nous, comment ne les connaîtrions-nous point

    depuis longtemps ; comment ne les auriez-vous pas

    vus, vous ? comment ne les aurais-je pas vus,

    moi ? »



    Il répondit : « Est-ce que nous voyons la cent

    millième partie de ce qui existe ? Tenez, voici le

    vent, qui est la plus grande force de la nature, qui

    renverse les hommes, abat les édifices, déracine les

    arbres, soulève la mer en montagnes d’eau, détruit

    les falaises, et jette aux brisants les grands navires, le

    vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui mugit, –

    l’avez-vous vu, et pouvez-vous le voir ? Il existe,

    pourtant. »

     

     


    votre commentaire
  •  

    Umberto Eco - Le nom de la Rose

    Présenté comme la traduction italienne d'une traduction française d'un manuscrit introuvable, le roman d'Umberto Eco a pour narrateur le bénédictin Adso de Melk, qui raconte avec beaucoup d'ingénuité les sept assassinats - un par jour - et l'incendie criminel dont il a été témoin, alors que, tout jeune secrétaire d'un moine franciscain érudit, Guglielmo de Baskerville, il était allé rendre visite avec lui aux moines d'un couvent situé au nord de l'Italie. 

    Les deux visiteurs sont intrigués par le secret qui entoure la vaste et précieuse bibliothèque de l'abbaye, un véritable labyrinthe dont la sentinelle est Jorge, moine aveugle que hantent les tentations spirituelles du diable. Le vieux Jorge se méfie tout particulièrement d'un ouvrage d'Aristote sur le rire. C'est l'occasion pour le romancier pour nous raconter par le menu les débats théologiques, l'inquisition ou encore les conflits de l'époque entre autorités religieuses et civiles.

    En dépit du poison et du sang versés, de quelques épisodes salaces et d'une innocente idylle qui marque les premiers émois du jeune novice, l'évocation historique et le débat d'idées, dont certains trouveront un échos dans le monde contemporain, l'emportent sur l'intrigue policière, dans ce roman souvent ardu, truffé de citation latines et de référence érudites à la civilisation du Moyen-Age : " Je voulais devenir complètement médiéval et vivre le Moyen-Age comme si c'était mon époque..." explique l'auteur. Un curieux polar d'une érudition qui frôle parfois la pédanterie mais avec un humour constamment sous-jacent et dont la principale source est la naïveté du jeune narrateur amené à raconter les choses les plus savantes sans rin y comprendre.       

    **********

    Umberto Eco - Le nom de la Rose

     Paru en Italie en 1980, ce livre, qui se prête à diverse grilles de lecture, est le premier roman d'un écrivain déjà réputé dans le monde entier comme sémiologue. 

    Dans l'apostille qui suit l'édition revue et augmentée de l'ouvrage, Umberto Eco raconte comment l'idée lui est venue "d'empoisonner un moine" et de se lancer dans la fiction. Quand au passages qui pourraient paraître trop didactiques, il précise : " Après avoir lu le manuscrit, mes amis de la maison d'édition me suggère de raccourcir les cents premières pages, qu'ils trouvaient trop absorbantes et fatigantes. Je n'eus aucune hésitation, je refusai. Je soutenais que si quelqu'un voulait entrer dans l'abbaye et y vivre sept jours, il devait en accepter le rythme. " De fait, son abord difficile n'a pas empêché l'ouvrage de devenir très vite un best-seller et d'inspirer le cinéaste Jean-Jacques Annaud qui en a tirer un film sorti en 1986.  

     

    Umberto Eco - Le nom de la Rose


    votre commentaire