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    Une erreur judiciaire vient troublé le calme de la petite ville de Montpaillard. Rien ne va plus dans cette petite ville provinciale et calme à souhait. Le maire est dépassé par es événements. Rien ne tourne plus rond dans ce petit monde bien réglé et c'est, Blaireau, un braconnier qui en est la cause. Sans le vouloir, il sème la pagaille à la suite d'une erreur judiciaire dont il est la victime . Le bougre, il n'en demandait pas tant...

     

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    Alphonse Allais nous offre une satire sociale de toute beauté. Une peinture intelligente d'une civilisation rurale et d'une administration serrée dans ses convictions. Cela sur un ton léger et caricatural dont il a le secret. 

    Un roman très court qui se lit d'une traite qui va droit à l'essentiel. Une fois le décors planté, les dialogues font le reste. 

    Ce roman se lit comme une pièce de théâtre. L'auteur plante le décor puis y fait dialoguer ses protagonistes, tous affublés de traits de caractères nets et peu nuancés : un maire conservateur et peu ouvert d'esprit, un Blaireau débrouillard et opportuniste, un avocat dans lequel on peut y reconnaître quelques hommes politiques célèbres, des femmes sentimentales à l'extrême ou au contraire aux mœurs très légères.

    On retiendra en premier le sens de l'humour de ce narrateur, qui épingle les travers de tout ce petit monde. Il ne s'agit jamais du regard dédaigneux du parisien sur les provinciaux, mais du regard acéré porté sur la petite bourgeoisie étriquée et conservatrice. 

    Ni vu ni connu avec un Blaireau plus vrai que nature interpréter par Louis de Funès en est une adaptation des plus savoureuse. 


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    Il n'y a pas cet après-midi d'homme plus heureux que Jean de la Lune. Marceline va venir chez lui pour la première fois. Timide, il se demande comment trouver le courage pour lui faire sa déclaration. On sonne à la porte et un gros homme parait, c'est Clotaire, le frère de Marceline, son confident, un bon vivant qui aime à plaisanter. Lorsque la volage Marceline fait son apparition, elle est avec Richard, son amant, qui vient d'avoir la preuve qu'elle le trompait. Ils se jouent la grande scène de rupture. Richard se montre intraitable : il ne veut pas pardonner sa trahison à Marceline. Et Marceline avec tous ses talent de comédienne, ne parvient pas à décider Richard à rester avec elle. Jef assiste à la scène, mais cela ne change rien à l'amour qu'il porte à Marceline. Naïf et fantasque, il a totalement confiance en elle et il n'est pas rongé par la jalousie ; il veut l'épouser et lui promet toute liberté au sein de leur couple....

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    Dans cette pièce, commandée par Louis Jouvet en 1929, Marcel Achard reste fidèle à un type de personnage qui lui est cher : l'amoureux pour qui seul compte l'amour, un amour qui n'est pas passion brutale mais tendresse et dévouement. L'oeuvre oscille entre le rêve et la réalité, entre le quotidien et la fantaisie "lunaire" elle allie mélancolie et optimisme, banalité des sentiments et pureté de l'ideal amoureux. Derrière une psychologie élémentaire des personnages, c'est la fantaisie cynique ou poétique qui s'impose. 

    Jean de la Lune est un sobriquet désobligeant, que ses amis lui ont donné quand il était petit. Jef artiste en fleurs est un cœur pur. Il est naïf sans être sot, dupe sans être ridicule, candide avec confiance et amoureux ingénument. Il ne voit rien, il ne comprend rien, il n'entend rien. Ou plutôt il voit son rêve ; il comprend son idée, il entend son instinct. 

    Il ne sait rien de la terre et il marche sur les nuages. Il ne sait pas se défendre du mal qu'on lui fait, mais il ne profite pas du bien qu'on lui veut. Il y a du mystère en lui. Il est très maladroit, mais sa maladresse tourne à son avantage. Il se trompe et son erreur devient la vérité. Tout est pur aux cœurs purs. Il y a dans l’innocence de Jef une puissance que nous allons connaitre. 

    Les trois actes sont étincelants d'inventions comique et classent Jean de la Lune parmi les chefs-d'oeuvre du théâtre contemporain : un petit chef-d'oeuvre empreint du style propre à Marcel Achard, tout de drôlerie délicate et de poésie sur le thème difficile de l'art d'aimer.

     

     


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  • Lors d'un voyage entre le Pérou et la Chine, des marins sont forcés d'accoster sur l'île de Bensalem, la Nouvelle Atlantide. 
    L'endroit est peuplé de Chrétiens ayant été convertis par saint Barthélémy, qui ont décidé de vivre là, coupés du reste du monde, et d'y mener une existence sage et heureuse. Le centre névralgique de l'île est la Maison de Salomon - ou collège de l'oeuvre des six jours - véritable centre universel d'étude et de recherche. Les habitants de Bensalem, héritiers des traditions hébraïques et évangéliques, ne se contentent pas de vivre de l'héritage du passé. 
    Régulièrement, ils envoient à l'étranger des savants, des chercheurs et d'autres explorateurs, qui effectuent des observations et rassemblent pour la Maison de Salomon tout ce qui peut servir à étudier et à "élucider les causes secrètes des choses : animaux, formes vivantes, pierres, végétaux, informations de toutes sortes, inventions, rapports de découvertes, etc. Le but de cette quête de la connaissance est d'augmenter le savoir humain, afin de permettre à l'homme de mieux dominer la nature et de lui procurer un mieux être.

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    Dans la Maison de Salomon, les savants et chercheurs s'adonnent à des expériences de toutes sortes : ils inventent de nouveaux métaux, ils font des expériences dans l'atmosphère, sur terre, sous terre et sous la mer, ils mettent au point des machine pour canaliser les eaux ou créer des vents, ils analysent la lumière et les sons, ils essayent d'enregistrer la parole et la musique, ils élèvent et cultivent toutes sortes d'animaux et de plantes, ils guérissent les maladies des hommes et ils ont trouvé le moyen de prolonger la vie.

    Par son côté utopique , La Nouvelle Atlantide fait évidemment penser à l'Utopie de Thomas More et à La Cité du Soleil de Campanella.
    Mais Bacon va moins loin dans l'imaginaire, peut-être parce qu'il a simplement voulu mettre en situation ses idées philosophique sur la science. Il est vrai aussi que son récit est resté inachevé, et qu'il ne concerne que la science et la recherche.
    Publié en 1627, ce texte est donc plus une utopie scientifique que politique et traduit le rêve d'une société par et pour la science que Bacon cherchait à défendre.

     

     

     

     

     


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