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    Milena Agus - Mal de pierre

     L’histoire poignante de cette jeune femme Sarde solitaire, au comportement quelque peu singulier. En total décalage avec la vie réussi à nous émouvoir.
    Mariée par raison, elle vit sa vie de couple d’une manière passive. Sa sexualité est assimilée à des
    prestations de filles de joies. Seul un étranger rencontré sur le continent « le rescapé » et son fils prennent à ses yeux une importance toute particulière.

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    Milena Agus - Mal de pierre

    On s'attendri au récit que sa petite fille, narratrice de cette histoire, fait de sa grand-mère.
    On est troublé, bouleversé car il y a totale empathie entre cette femme et nous.
    C’est un récit court qui réussi le pari de nous toucher et en même temps à nous piéger car la fin du livre est encore plus étonnante. Une fin tout à fait délicieuse et inattendue.


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    Jean Paul-Sartre - Hui Clos - France

    Après leur morts, Garcin, Inès et Estelle, sont introduits dans un salons second Empire. Dans cet " enfer ", où nulle torture, ils s'interrogent sur leur damnation commune ; seul le récit de leurs fautes passées pourrait expliquer leur réunioon, mais chacun se cache sous le masque de la mauvaise foi. L'atmosphère devient plus tendue. Chacun avoue enfin sa responsabilité dans la mort d'êtres qui les aimaient. Après ces révélations, l'apaisement n'est plus possible : des couples tentent de se former mais en vain, car la présence du troisième ne peut être éludée. Ils comprennent alors qu'ils sont à jamais inséparables, à la fois victimes et bourreaux les uns des autres.
    En un mot : l'enfer c'est les autres 

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    Jean Paul-Sartre - Hui Clos - France

    Drame sans intrigue. La damnation de trois personnages en quête de reconnaissance, permet d'illustrer la complexité du rapport à autrui.
    Un rapport dans lequel ni l'amour, ni la pitié, ni l'indifférence ne permettent l'accord harmonieux. Chacun a besoin de l'autre pour exister, mais le regard d'autrui le menace constamment.


    Ce cycle infernal de la dépendance prive les personnages de tout avenir : damné pour n'avoir pas osé assumer la liberté, pour s'être laissé aliéner au lieu de conduire leur vie, ils sont livrés à une attente sans fin et sans but.

    Simone de Beauvoir, la compagne de Sartre, raconte la genèse de Huis Clos, d'abord intitulé " Les Autres " : " L'idée de construire un drame très bref avec un seul décor et seulement deux ou trois personnages tenta Sartre. Il pensa tout de suite à une situation à huis clos : des gens murés dans une cave pendant un long bombardement ; puis, l'inspiration lui vint de boucler ses héros en enfer pour l'éternité. "

    Une pièce de théâtre très courte en un seul acte. Un seul décor. Trois personnage et une damnation aussi terrible que les flammes de l'enfer.
    Terrible.

    Jean Paul-Sartre - Hui Clos - France


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    Aldous Huxley - Le meilleur des mondes

    A la suite d'un conflit planétaire, les hommes ont aboli les nations et construit une administration mondiale chargée d'assurer le bonheur universel. Les notions de divinité, d'art, et de tradition ont disparu. Les sentiment doivent être absolument maîtrisés, sous peine d'exclusion. La famille, jadis unité sociale de base, est devenue un repoussoir obscène et les mots même de père et mère ont été abolis. La reproduction est assurée au moyen de procédés chimiques qui permettent d'obtenir des séries d'êtres humains identiques. Pourtant, dans cet univers stable ou le bonheur est obligatoire, quelques "anormaux" éprouvent des émotions. L'un d'eux, Bernard Marx, ramène d'un voyage au Nouveau-Mexique un sauvage, qui terrifie les hommes civilisés. IL croit en Dieu, lit Shakespeare et aime sa mère. Lenina Crowe s'éprend de lui, mais ne parvient pas à transgresser les règles d'une société bien trop forte pour admettre l'individualité....

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    Aldous Huxley - Le meilleur des mondes

    Le succès immense de ce livre s'explique par sa richesse. Loin du banal roman de science-fiction, Huxley oscille entre utopie visionnaire et satire sans concession d'un monde où la prise en charge par l'administration omnipotente est poussée à l’extrême. Au nom du bonheur, toute liberté est abolie.

    Pour saisir l’intérêt de ce roman, il est important de le remplacer dans son époque. Celui-ci a été écrit en 1931. C'est une période où l'eugénisme étant une science que l'on prenait en considération. L'eugénisme est une science, restée très théorique, qui cherche à contrôler les populations humaines en faisant un tri génétique des caractéristiques humaines. On pourrait traduire cela par l'envie d'une société constituée que de personnes grandes ou, pour rester dans l'ambiance de l'époque, blonde aux yeux bleus. A cet intérêt scientifique s'ajoute une écriture proche de la fin de la première guerre mondiale et dans une période plutôt tendue. Ce contexte historique explique la volonté du romancier de dépeindre une société parfaite où le contrôle de toutes les couches de la population, de ses sentiments et de ses envies se fait grâce à une drogue de
    synthèse : le Soma. Une société où la guerre et les notions de race n'existeraient donc plus.   

    Dans les centres de conditionnement et d'incubation, véritables usines d'élevage de fœtus, les " Prédestinateurs " et " Directeurs d'incubation " ont pris le relais de la maternité. Les individus créés dans ces fabriques sont le résultat de dosages génétiques précis lors de leur processus de maturation. Ainsi il existe désormais plusieurs " gammes " possibles constituant les castes sur lesquelles repose la société : Alpha, Beta, Gamma, Delta et Epsilon...   

    Avec 1984 d’Orwell et Fahrenheit 451 de Bradbury, ce livre laisse des traces une fois la dernière page tournée.
    A lire ces trois livres de toute urgence.

    Aldous Huxley - Le meilleur des mondes


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