• Silvia, jeune fille de bonne famille, attend la venue de son prétendant, Dorante. Leur mariage ayant été arrangé de convenance, elle ne connait pas le jeune homme. Avec l'accord de son père, M. Orgon, elle imagine d'échanger les rôles avec sa servante Lisette : elle se feront passer l'une pour l'autre, ce qui permettra à Silvia d'examiner Dorante à loisir et de décider si le parti lui convient.

    Mais Dorante a eu exactement la même idée : dans une lettre au père de Silvia, il l'avertit qu'il échangera les rôles avec son valet Arlequin. M. Orgon accepte complaisamment ce " jeu " qui doit permettre aux jeunes gens de se choisir selon les affinités de leur cœur, et non selon les apparences...

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    Le jeu de l'amour et du hasard séduit par la finesse des répliques, la cocasserie des situations, la subtilité de l'analyse psychologique, le charme et la drôlerie des personnages. Marivaux sait saisir avec grâce et naturel l'éveil de l'amour dans le cœur des protagonistes ; le spectateur se délecte en suivant la progression de Silvia et de Dorante, qui passent de la déception à la colère, et de la contrariété à la surprise. Les obstacles ne sont que passagers : dès la première ligne, on est assuré que l'amour triomphera. 

    Les termes " marivaudage " et " marivauder " se manifestent pour la première fois vers 1760. Dans un article d'histoire littéraire sur Marivaux, Jean Fabre définit ainsi le marivaudage : "une façon de faire et de dire l'amour" 

     

     


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  • En pleine campagne, près de la petite ville d'Ystad, au sud de la Suède, un fermier découvre le corps sans vie de son voisin, atrocement massacré.

    La femme du malheureux ne vaut guère mieux : étranglée par u curieux noeud coulant, elle n'aura que le temps de murmurer "étrangers" avant de décéder à son tour à l'hôpital. Qui peut bien avoir commis pareille horreur et dans quel but ?

    Et pourquoi le ou les assassins ont-ils nourri la jument du vieux couple ?

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    Voici donc la première enquête du célèbre Kurt Wallander. Se démenant sans dormir dans la brume épaisse de la campagne suédoise, le commissaire perce avec une grande rationalité et froideur les histoires les plus alambiquées. On découvre un héros attachant, en proie à ses démons, qui lance magistralement une série policière transcendante.

     Mankell réussit haut la main ce défi de renouveler un genre qui a force d'être exploité laisse peu de place à la surprise et au suspense. L’enquête est menée comme il se doit, des hauts des bas, on court après un ou des tueur. Analyse des faits, réunion d'équipe... et son dénouement toujours dépassant les espérances du lecteur blasé par tant d’enquêtes bâclées.

    Comment ne pas apprécier le commissaire Kurt Wallender ? Comment ne pas trembler face à la rage meurtrière du tueur qui sévit dans cette région de la Suède ? Un polar où l'enquête est minutieuse, tout en détail et subtilité et au réalisme surprenant.

     


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