• Marivaux - Le jeu de l'amour et du hasard*

    Silvia, jeune fille de bonne famille, attend la venue de son prétendant, Dorante. Leur mariage ayant été arrangé de convenance, elle ne connait pas le jeune homme. Avec l'accord de son père, M. Orgon, elle imagine d'échanger les rôles avec sa servante Lisette : elle se feront passer l'une pour l'autre, ce qui permettra à Silvia d'examiner Dorante à loisir et de décider si le parti lui convient.

    Mais Dorante a eu exactement la même idée : dans une lettre au père de Silvia, il l'avertit qu'il échangera les rôles avec son valet Arlequin. M. Orgon accepte complaisamment ce " jeu " qui doit permettre aux jeunes gens de se choisir selon les affinités de leur cœur, et non selon les apparences...

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    Le jeu de l'amour et du hasard séduit par la finesse des répliques, la cocasserie des situations, la subtilité de l'analyse psychologique, le charme et la drôlerie des personnages. Marivaux sait saisir avec grâce et naturel l'éveil de l'amour dans le cœur des protagonistes ; le spectateur se délecte en suivant la progression de Silvia et de Dorante, qui passent de la déception à la colère, et de la contrariété à la surprise. Les obstacles ne sont que passagers : dès la première ligne, on est assuré que l'amour triomphera. 

    Les termes " marivaudage " et " marivauder " se manifestent pour la première fois vers 1760. Dans un article d'histoire littéraire sur Marivaux, Jean Fabre définit ainsi le marivaudage : "une façon de faire et de dire l'amour" 

     

     


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