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    Horacio Quiroga - Anaconda

    dix-neuf contes qui se déroulent dans un univers souvent étrange.
    Anaconda est un labyrinthe hallucinant dans lequel l'homme se débat contre la mort, et où le lecteur est au prise avec l'effroi, la surprise et l'humour. Dans la lignée de Poe et de Maupassant, ces contes nous entraine dans un univers obsédant ou le danger de la forêt tropicale, peuplée de reptiles et d'animaux étranges, domaine des fièvres et de la chaleur asphyxiante, s'unit aux menaces de la folie des ombres et des cauchemards.

    Horacio Quiroga - Anaconda

    Horacio Quiroga y raconte des histoires hallucinantes, drôles ou satiriques. On y découvre, avec bonheur , un écrivain qui déploie son talent aussi dans des histoires à peine impossibles.
    Il écrit avec des mots froids, créant des situations cauchemardesques, parfois souriantes, et toujours déroutantes.
    Dans le pays de Quiroga, les hommes et les animaux de toute nationalité se côtoient. Certains devront lutté contre le boa Anaconda qui orchestre la révolte des animaux contre l'homme, d'autres se battent bec et ongles contre la nature qui se venge avec des moyen titanesques,....
    Humour, horreur et poésie s'accordent étrangement dans cette symphonie d'un autre monde.

    Horacio Quiroga - Anaconda

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  • Paul Fort ( 1872 - 1960 )

     LE BONHEUR

    Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
    Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.

    Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.
    Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.

    Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite,
    dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.

    Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite,
    sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.

    Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite,
    sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.

    De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite,
    de pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.

    Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite.
    Saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filé ! 
     
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    Si toutes les filles du monde voulaient s'donner la main,
      tout autour de la mer elles pourraient faire une ronde.

    Si tous les gars du monde voulaient bien êtr' marins,
      ils f'raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde.

    Alors on pourrait faire une ronde autour du monde,
      si tous les gens du monde voulaient s'donner la main.

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    L'arbre à poèmes

    - Sors de ce vieux bourbier à poésie, poète !
    de sa vase gluante aux crapauds endormis.
    Soulève-toi d'horreur, mais non plus
    à demi, couverts de lieux communs épais, 
    d'images blettes

    Jarrets gonflés par ton effort, soulève-toi
    des eaux croupies du Rêve. - Oui, c'est
    Fait. Mais pourquoi, resté-je ainsi courbé, 
    Vaincu par mon effort ! Un peuple de 
    sylvains me nargue sur ces bords ?... 

    A leurs cris je me dresse en piétinant
    d'orgueil. Que fais-je là ? Je prends 
    racine, je m'enfeuille, et j'entends rire
    Pan au cœur de ma feuillée... Je suis
    Un arbre à poème : un poémier.  


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    Gérard Piouffre - Le Titanic ne répond plus

     

    En dépit d'un froid intense, ce dimanche 14 avril 1912 a été magnifique. Vers 23 h 30, le steward du salon des premières classes vient courtoisement prier quatre joueurs de bridge de terminer leur partie pour qu'il puisse éteindre les lumières. Peu après, le Titanic, qui file alors 22,5 nœuds, heurte un iceberg. En à peine plus de deux heures, le fleuron de la White Star Line, véritable prouesse technologique réputée insubmersible, sombre au large de Terre-Neuve. Bien des interrogations subsistent autour de la catastrophe qui, selon certains, aurait pu être évitée: pourquoi, par exemple, les officiers du Californian, cargo stoppé au milieu des glaces à quelques miles du Titanic, n'ont-ils pas cherché à déchiffrer les mystérieux signaux lumineux qu'ils distinguaient depuis leur bord? S'appuyant sur les enquêtes américaine et britannique, Gérard Piouffre retrace ici l'histoire du plus célèbre des naufrages.

    Le Titanic ne répond plus s’inscrit dans la collection des éditions Larousse « L'histoire commence comme un roman » et prend le parti de raconter la courte naissance, carrière et le naufrage du Titanic sous forme de roman.

     Gérard Piouffre - Le Titanic ne répond plus

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    Le récit commence par une ellipse à bord du Californian, le navire par la suite accusé d’être resté sur les lieux sans porter secours au Titanic. On y voit justement l’équipage assister au drame qui se joue sans vraiment le comprendre : dès le début, le ton de l’ouvrage est posé puisque les dialogues ne nuisent pas à la précision, et le travail de recherche sur les législations maritimes et règles concernant les signaux de détresse apparaît très clairement.

    Après cette parenthèse, le livre reprend chronologiquement la vie du Titanic, du projet au mythe perpétué sur internet. C’est là qu’arrive la deuxième surprise. Là où beaucoup d’ouvrages (pour ne pas dire tous) se concentrent sur le naufrage et à moindre mesure la traversée, Gérard Piouffre prend les choses à contre-courant et se concentre sur la construction (allant jusqu’à décrire les conditions de vie des ouvriers des chantiers), la réaction de la presse recevant la nouvelle du naufrage, les enjeux et le déroulement des commissions d’enquête, et finalement l’héritage du navire, sur papier, à l’écran et sur le web.

    Finalement, la partie la moins densément traitée est paradoxalement le naufrage, mais ce n’est pas un problème, dans la mesure où les moindres anecdotes sur le sujet ont déjà été publiées et republiées. Les faits sont par ailleurs présentés de façon assez objective, ce qui ne gâche rien. Le Titanic ne répond plus est devenu un des ouvrages francophones de référence sur le sujet. 

    Le style est ainsi particulièrement agréable et le livre se lit facilement. Ce livre est d'une rigueur extraordinaire. On vit la traversée quasi en temps réelle. Le naufrage est raconté minute par minute. Les personnage parlent. Ce n'est pas qu'un document, ce n'est pas qu'un roman, c'est l'âme du Titanic et de ses passagers qui nous est conté dans cet ouvrage. Que peut-on dire de plus ?

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    Gérard Piouffre - Le Titanic ne répond plus

      


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    Les jeunes héros de La grammaire est une chanson douce ont grandi. Jeanne est une adolescente rêveuse qui s'intéresse aux mystères de l'amour ; Thomas, lui, cherche la clef d'un nouveau monde. L'archipel des Mots est toujours sous la dictature du président Nécrole et la police traque les opposants. Un jour, Thomas disparaît et Jeanne est arrêtée. Sauvée par le cartographe officiel de l'île, elle part avec lui dans un audacieux voyage en planeur à la recherche de son frère. Après avoir survolé l'Impératif et le Conditionnel , ils atterrissent sur l'île des Subjonctifs, les ennemis de Nécrole. Accueillie par un jeune homme roux passionné de liberté, elle va découvrir chez ces joyeux contestataires le pouvoir de l'imagination. Dans l'usine où elle retrouve son frère, les ingénieurs découpent la mer, miroir de nos rêves. Elle comprendra que l'amour - qui va frapper la redoutable inspectrice, Mme Jargonos - est aussi une variété du subjonctif, le mode du rêve et du désir. Bien plus qu'une leçon de conjugaison, cette découverte des mots du temps est une belle et grave leçon de vie et nous rappelle que les humains ont besoin du « secours de ce qui n'existe pas ». Curieuse et impertinente, Jeanne est le guide idéal pour cette exploration des subtilités de notre langue.

    Erik Orsena - Les Chevaliers Du Subjonctif

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    Après la lecture de ce livre, on a un autre regard sur la langue française! On peut être déconcerté au début, mais si on se prend au jeu, ce livre est inoubliable !

     L'auteur joue toujours autant avec la langue française, ses caractéristiques, ses subtilités.
    Ce petit conte enchanté est aussi bien ludique que poétique ou philosophique. Au travers de petites phrases simples, Erik Orsenna ouvre des fenêtres de réflexion sur le langage et ses rouages. Nous avons même droit à une petite étude comparée des emplois du subjonctif dans différentes langues. Pour auréoler tout ceci, le livre est parsemé d’illustrations colorées dans les tons pastel. Un livre à conseiller aux petits et aux grands enfants…
    Erik Orsenna - Les Chevaliers Du Subjonctif

     EXTRAITS

     

    - Les paresseux, les verbes à l'infinitif qui ont décidé que, être verbe, c'était trop fatigant. Ils ont changé de métier. Ils ont préféré devenir des noms. Un nom a beaucoup moins de travail qu'un verbe.
    - Vous pouvez me donner des exemples d'infinitif paresseux?
    - Le savoir, le sourire.

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    - Alors le monde est une immense bibliothèque?
    - Je crois que c'est ce qu'il a voulu nous dire.
    - Il dit n'importe quoi! Nous sommes entourés d'endroits sans livres : la mer, le ciel, la montagne.
    - Et tu crois qu'il ne faut pas apprendre à lire la mer, quand on veut naviguer? À lire la montagne, si on ne veut pas être enseveli par une avalanche? À lire le ciel, quand on vole en planeur ?

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    Je dus attendre le café pour interroger.
    - Pardon, Madame, j’en ai besoin au plus vite : d’où vient le mot « subjonctif » ?
    - Ma petite Jeanne, chaque langue a plusieurs mères, elle descend de beaucoup d’autres langues. Mais il y a toujours une mère principale. Celle du français, c’est le latin. Jungere veut dire « joindre ». Sub veut dire « sous » et subjungere veut
    dire « atteler » …
    - Atteler, comme atteler un cheval à une charrette ?

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    La suite d'un long voyage parsemé de découvertes insolites au pays de la littérature. Une initiation pas comme les autres par un homme de grand talent.

     


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    Hector Malot - Sans famille

     

    Rémi n'a qu'une dizaine d'années mais sa vie est déjà bien mouvementée: enfant abandonné, recueilli par des paysans, il est cédé à un saltimbanque, Vitalis. Les voilà partis avec des animaux savants sur les routes de France. Une longue errance commence alors pour Rémi, semée de rencontres, de coups durs et d'espoirs insensés. Rémi parviendra-t-il enfin à retrouver ses vrais parents ?
    Hector Malot - Sans famille

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    Sans famille paraît en 1878 et remporte un succès considérable.
    Ce roman contient tous les éléments de ce que l'on appelle le
    " Roman de moeurs " ou encore " roman de la victime ",
    très prisée au XIXè siècle : on y trouve une existence malheureuse, de nombreux rebondissements, des personnages caricaturaux représentant le bien et le mal, et un dénouement heureux.
     
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    Hector Malot - Sans famille
     
     

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