•  

    Henry Becque - Les Corbeau - France

    Vigneron, un industriel aux activités florissantes, mène une vie bourgeoise, simple et heureuse, entouré de sa femme, de ses trois filles et de son fils. Travailleur acharné et peu soucieux de sa santé, il meurt brusquement, laissant sa famille seule face à une succession et des affaires difficiles à gérer. Tandis que son fils doit partir faire son service militaire, la veuve et les orphelines, ignorantes des lois et du monde financier, sont bientôt harcelées par les " corbeaux " : Teissier d'abord, l'associé de Vigneron, Bourdon le notaire, l'architecte, les créanciers enfin. La famille est ruinée et doit se résoudre à vendre la fabrique et les terrains si durement acquis. Malgré l'acharnement de la mère, Marie, pressée par Tessier, le vieil avare, se sacrifie et se résout à l'épouser, sauvant ainsi sa famille de la misère.

    **********

    Henry Becque - Les Corbeau - France

    Les Corbeaux est une pièce âpre qui dépeint sans concession les dures réalités d'une société bourgeoise gouvernée par l'argent et les affaires. Ces réalités paraissent d'autant plus cruelles qu'elles sont, d'une part, mises en relief par un style dépouillé, efficace, sans artifice, et parce qu'elles contrastent d'autre part, avec l'émotion et la sensibilité des personnages.

    Comme si l'humiliation de la ruine et la tristesse de leur deuil n'étaient pas assez grandes, les orphelines doivent encore subir le mépris de leur entourage.
    Blanche, qui était sur le point de se marier, est abandonnée par son fiancé parce qu'elle n'a plus de dot.
    Judith, la musicienne, lorsqu'elle annonce à son professeur qu'elle veut vivre de son art, s'entend dire par celui-ci qu'elle n'a aucun talent.
    Quant à Marie, elle sait qu'elle renonce à l'amour en acceptant Tessier pour époux.

    Henry Becque - Les Corbeau - France

    Becque, au risque de choquer le spectateur de son temps habitué à des fins plus optimistes, a su décrire avec justesse la rapacité des hommes de loi et d'argent.

     


    votre commentaire
  •  

    Jules Romains - Knock

    Le docteur Papalaid, depuis toujours installé dans le petit bourg de Saint-Maurice, vend son cabinet médical sans valeur à Knock, qui a passé sa thèse sur " Les prétendus états de santé ".
    Celui-ci entend appliquer à la clientèle inexistante de Papalaid
    " des méthodes entièrement nouvelles " qui reposent sur cet axiome :
    " Les gens bien portants sont des malades qui s'ignorent ".

    A peine installé, il convoque le pharmacien et l'instituteur qui l'aideront dans sa tâche, puis par le truchement du tambour de ville, fait annoncer une consultation gratuite pour appâter les villageois. Les visites commencent. Adroitement, Knock s'enquiert de la situation financière de ses clients afin de leur ajuster une maladie à mesure de leurs moyens. Il révèle alors tout son art, qui consiste à convaincre qu'ils sont gravement malades. Pour mieux ferrer la poisson, il se montre, dès l'abord, d'un grand désintérêt....

    **********

    Jules Romains - Knock

    L'action, qui se déroule avec beaucoup d’efficacité, fait de cette pièce en trois actes une farce. C'est pourquoi, à son propos, on fait souvent allusion à Molière, qui, même dans ses grandes comédies, utilise, en les épurant, certains procédés de la farce. Le sujet, la satire des médecins fait lui aussi penser à Molière. Mais, et ceci ne se trouve pas chez ce dernier, à mesure que la pièce avance, une certaine gène se mêle au rire. L'auteur en effet, nous montre comment un homme habile peut exploiter la crédulité humaine et comment ceux qui s'enrichissent avec lui deviennent vite ses alliés. Cette exploitation de l'homme par l'homme n'est pas sans engendrer chez le spectateur une certaine angoisse.

    C'est Louis Jouvet qui créa le rôle du docteur Knock , aussi bien au théâtre qu'au cinéma, après avoir joué celui de Topaze. Il avait alors 46 ans et donna au personnage une dimension exceptionnelle, par sa froideur, par sa méchanceté et son cynisme.

     

    **********

    **********

    EXTRAIT

    Le tambour : Quand j'ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me grattouille.

    Knock : Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille ?

    Le tambour : Ça me grattouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi...

    Knock : Est-ce que ça ne vous grattouille pas davantage quand vous avez mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?

    Le tambour : Je n'en mange jamais. Mais il me semble que si j'en mangeais, effectivement, ça me grattouillerait plus.

     

    Jules Romains - Knock


     

     


    votre commentaire
  •  

    Joseph Kessel - Le Lion

    Le Parc royal du Kenya est une source d'enchantement inépuisable. Les animaux y vivent en paix librement ; les braconniers d'autrefois s'y font plus rares en raison des sanctions sans appel qui punissent leurs méfaits. Arrivé de nuit dans ce paradis animalier, Joseph Kessel découvre, à son réveil, les trésors d'une nature encore sauvage et préservée. Sans attendre, l'écrivain se lance au devant de la brousse, mais une voix l'arrête dans son élan. Cette voix est celle d'une petite fille, Patricia. Partageant tous deux le même amour pour les bêtes, Kessel et l'enfant se lient d'une amitié profonde et soudaine. Patricia révèle alors à son compagnon tous les secrets de ce monde et lui confie sa faculté de parler aux fauves. Ainsi, au cours d'un après-midi brûlant, l'enfant propose à Kessel de l'accompagner au cœur de la savane. Ils marchent longtemps, s'assoient enfin. Pat émet un cri particulier. Ils respirent un court instant : le lion King, majestueux et colossal, surgit des broussailles pour ne pas faire attendre son amie qui l'appelle...

    **********

    Après sept ans consacrés aux voyages et aux reportages journalistiques, Joseph Kessel a le désir de renouer avec son oeuvre romanesque. Pour trouver une source d'inspiration, il se remémore ses dernières aventures. Les images somptueuses qu'il garde de l'Afrique orientale l'emportent alors. L'écrivain repense à son séjour à Amboseli, réserve du Kenya située au nord du Kilimandjaro et gérée par les Masaïs. Les nombreuses palabres et légendes que Kessel a recueillies lors de son séjour en Afrique de l'Est lui sont utiles et, parmi elles, c'est celle de Iola et de Fiona, la lionne et l'enfant élevées ensemble par un garde de la réserve, qu'il choisit de retenir comme canevas pour son roman.

    **********

    Joseph Kessel - Le Lion

     

     


    1 commentaire
  •  

    Khalil Gibran - Le Prophète

    Le prophète Almustafa aperçoit le bateau qui doit le ramener sur son île natale, après douze année d'exil. Malgré sa joie, il sent la déchirure de quitter son peuple qui l'aime et le considère comme
    " le plein midi de son crépuscule ". La voyante Almitra demande au prophète de révéler son savoir sur la vie, l'interroge et entraine la population à poser des questions. Après avoir ainsi délivré son enseignement, qui aborde des thèmes aussi divers que ceux du travail, de l'amour, des enfants, du crime, de la liberté, Almustafa l'Elu se retire sur le vaisseau aux voiles déployées.

    ********** 

    Khalil Gibran - Le Prophète - Liban

    « Le Prophète » est plus qu'un livre. C'est un cadeau offert à l’humanité toute entière. Ce livre exceptionnel transmet des vérités éclatantes sur la vie et réussi à parler des réalités quotidiennes dans une langue apparemment simple
    Dans un langage très poétique, l’auteur relate le testament spirituel d'Almustapha au peuple d’Orphalèse.

     

    Khalil Gibran - Le Prophète - Liban


    L’amour, le mariage, les enfants, le don, la prière, le travail, la joie, la tristesse, la liberté, les lois, le bien et le mal, le plaisir, la religion, la prière, la mort et bien d'autres sujets sont successivement abordés par le Prophète dans un langage d'une pureté extraordinaire. La prose poétique de Gibran, imprégnée d'une mélancolie métaphysique, se caractérise par une pureté qui l'apparente au style biblique.

    Khalil Gibran - Le Prophète - Liban

    Dans un texte simple, mais d'une beauté et d'une élégance poétique inouïe, Gibran envoie valser toutes les contradictions de l'âme humaine. Il nous dit que le jour n'eisterait pas sans la nuit, le bien sans le mal, l'homme sans la femme, l'amour sans la haine, la vie sans la mort...

    Khalil Gibran - Le Prophète - Liban

    Initiatique, épique, merveilleux, universel... La poésie se fait ici philosophie.

    **********

    Khalil Gibran - Le Prophète

    Khalil Gibran a travaillé neuf fois son texte, d’abord en arabe, puis en anglais, car, disait-il, il voulait que chaque mot fût le meilleur qu’il eût à offrir.
    Le résultat en est un merveilleux collier de perles. Chaque phrase est à méditer et à incorporer au plus profond de soi. C'est plus qu'un livre, c'est un ami dans votre bibliothèque. Quand vous l’aurez lu, vous y reviendrez parfois, le temps de lire une page, le temps d'une émotion ou d’un sourire.

    Khalil Gibran - Le Prophète

    **********

     

     


    votre commentaire
  •  

    Frison-Roche - Premier de cordée

    Jean Servettaz décide d'arrêter son métier de guide de haute montagne à Chamonix et transforme sa vieille maison en une pension, afin d'y acceuillir ses anciens clients.
    Son fils Pierre à qui doit revenir la pension, adore lui aussi les cimes et parcourt  les montagnes avec son oncle.
    Au cours d'une de ses randonnées, il apprend la mort de son père, foudroyé par un éclair alors qu'il avait accepté d'accompagner un client pour une dernière excursion.
    Une expédition pour retrouver le corps est mise sur pied et Pierre qui y participe, se blesse gravement à la tête.
    Sa convalescence effectuée, le jeune montagnard découvre qu'il a le vertige : il ne sera donc jamais guide.
    Sombré dans la mélancolie, il réapprend l'escalade...

    **********

    Frison-Roche - Premier de cordée

    Frison Roche décrit parfaitement la technique de l'alpinisme. Il sait de plus rendre à merveille les sensations, de frayeur ou de bonheur, des gens des Alpes. La montagne est magnifique mais elle se révèle parfois implacable. Face à ses danger, la solidarité et la fraternité des guides et des gens de Chamonix apparaissent sans faille. Ces moments de souffrance et de douleur alternent avec de superbes descriptions et des moments de fêtes et de traditions montagnardes. Une histoire de passion, au courage et à la solidarité des hommes. Laissez vous guider par Frison-Roche et n'ayez pas peur du vertige. L’ascension commence et l'escalade ne vous laissera pas indifférent. 

     

    Frison-Roche - Premier de cordée


    votre commentaire