• Candide, élevé au château du baron de Thundertentronckh en Westphalie, a appris de son précepteur Pangloss que : " tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles " Mais, chassé de ce paradis par le baron, qui ne veut pas entendre parler de son amour pour sa fille Cunégonde, il va découvrir, au cours d'un capricieux voyage, les horreurs de la guerre, de l'égoïsme, de l'Inquisition espagnole. Avec un nouveau compagnon, Cocambo, il arrive dans un pays de rêve, l'Eldorado, où les hommes vivent heureux dans une société idéale. Mais par vanité, chargés d'or et de pierres précieuses, ils repartent sous prétexte de chercher Cunégonde. Les horreurs de la vie les assaillent à nouveau ; ils découvrent l'esclavage, se font voler leurs biens, repartent en Europe, en France, en Angleterre, à Venise, où tout n'est que vice et misère. Pendant ses aventures, Candide a eu l'occasion de remettre en cause l'optimisme de Pangloss. Arrivé à Constantinople, Candide rencontre par miracle Cunégonde vieillie et tous ses compagnons de ses aventures. Devenu philosophe, il devient le chef de cette société qu'il engage à travailler sur une petite terre : " Il faut cultiver notre jardin. "

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    Ce conte de trente chapitres comporte d'une part une prise de position philosophique contre l'optimisme, d'autre part une féroce et lucide satire politique, religieuse et sociale.

    Voltaire en effet s'en prend, avec un certain parti-^ris, au philosophe et savant allemand Leibniz, qu'il ridiculise dans la célèbre formule du précepteur Pangloss, incorrigible bavard, incapable d'adapter sa réflexion aux faits.

    C'est sur le mode satirique que Voltaire s'en prend aux institutions de son temps. Il est particulièrement scandalisé par l’intolérance religieuse, par l'incurie des privilégiés et par les ravages de la guerre. Il exprime ses indignations d'une façon contenue et efficace grâce à son inimitable ironie. Personnages odieux et ridicules se succèdent dans un ballet aux accents grinçant qui nous rappellent le pessimisme de l'auteur malgré l'apaisement de la leçon finale. 

     

     


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    Pays-Bas

     

    1. Érasme - Éloge de la folie

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    Guillaume Tell est la dernière pièce de Schiller et la plus populaire. Sa vigueur poétique et dramatique est incontestable. L'auteur donne tout de suite le ton avec une description idyllique de la vie montagnarde subitement interrompue par un homme en fuite, ayant commis un meurtre pour défendre sa femme. Et son sujet est immortel : la liberté. L'extraordinaire tension qui se fait sentir au cours de la pièce est certes due au conflit entre les prévots du régime Habsbourgeois et le peuple suisse. Mais au centre on trouve un individu, Guillaume Tell, qui, pour son propre bonheur et celui des siens, affronte le pouvoir et lui tient tête...

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    Guillaume Tell est parmi les œuvres de Schiller l'une des plus méconnues, mais aussi l'une des plus populaires. Cette pièce est une invite à la grandiloquence, à la grandeur d'âme, à la passion, au romantisme, à l’héroïsme, au dépassement de soi-même pour la cause commune. 

    Guillaume Tell est un taiseux qui parle par courtes phrases. Les longs discours l'ennuient et il les méprise. Or de conciliabule; il en est question car le destin de la Suisse se joue sous nos yeux.

    Schiller reprend à son compte un récit traditionnel légendaire datant du XIVè siècle pour faire coller au goût du jour de son époque (1804).

    Le mythe ancien veut que du temps de l'empereur germanique de la lignée des Hasbourg, Albert 1er, qui eut un bailli nommé Gessle, qui voulut éprouver la fidélité et l'allégeance des habitant de trois cantons suisses voisins.

    En 1307, il fat ériger, en plein centre de la place publique d'Altdorf un mat au sommet duquel il installe son propre couvre-chef que chaque habitant devra saluer en se découvrant à chacun de ses passages sous le chapeau en signe de soumission. 

    Guillaume Tell passe ouvertement auprès du mat en ignorant cordialement l'appareil vestimentaire du bailli. Convoqué devant Gessler, il invoque sa distraction au moment des faits ; ce à quoi Gessler ne croit que très moyennement et le condamne à tirer une flèche das une pomme posée sur la tête du propre fils de Guillaume Tell. En cas d'échec volontaire du tireur, celui-ci sera mis à mort.

    Malgré la cruauté de l'enjeu, Guillaume Tell s'exécute et vient victorieusement à bout de l'épreuve. Néanmoins, le bailli s'étonne du fait que Tell ait glissé, préalablement au tir, une seconde flèche dans son habit. Il demande au tireur de s'expliquer sans crainte.

    Guillaume Tell avoue alors sans détour que si sa flèche avait touché son fils, il aurait décoché celle-ci en plein cœur de Gessler...

     

     


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