• Friedrich von Schiller - Guillaume Tell*

     

    Guillaume Tell est la dernière pièce de Schiller et la plus populaire. Sa vigueur poétique et dramatique est incontestable. L'auteur donne tout de suite le ton avec une description idyllique de la vie montagnarde subitement interrompue par un homme en fuite, ayant commis un meurtre pour défendre sa femme. Et son sujet est immortel : la liberté. L'extraordinaire tension qui se fait sentir au cours de la pièce est certes due au conflit entre les prévots du régime Habsbourgeois et le peuple suisse. Mais au centre on trouve un individu, Guillaume Tell, qui, pour son propre bonheur et celui des siens, affronte le pouvoir et lui tient tête...

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    Guillaume Tell est parmi les œuvres de Schiller l'une des plus méconnues, mais aussi l'une des plus populaires. Cette pièce est une invite à la grandiloquence, à la grandeur d'âme, à la passion, au romantisme, à l’héroïsme, au dépassement de soi-même pour la cause commune. 

    Guillaume Tell est un taiseux qui parle par courtes phrases. Les longs discours l'ennuient et il les méprise. Or de conciliabule; il en est question car le destin de la Suisse se joue sous nos yeux.

    Schiller reprend à son compte un récit traditionnel légendaire datant du XIVè siècle pour faire coller au goût du jour de son époque (1804).

    Le mythe ancien veut que du temps de l'empereur germanique de la lignée des Hasbourg, Albert 1er, qui eut un bailli nommé Gessle, qui voulut éprouver la fidélité et l'allégeance des habitant de trois cantons suisses voisins.

    En 1307, il fat ériger, en plein centre de la place publique d'Altdorf un mat au sommet duquel il installe son propre couvre-chef que chaque habitant devra saluer en se découvrant à chacun de ses passages sous le chapeau en signe de soumission. 

    Guillaume Tell passe ouvertement auprès du mat en ignorant cordialement l'appareil vestimentaire du bailli. Convoqué devant Gessler, il invoque sa distraction au moment des faits ; ce à quoi Gessler ne croit que très moyennement et le condamne à tirer une flèche das une pomme posée sur la tête du propre fils de Guillaume Tell. En cas d'échec volontaire du tireur, celui-ci sera mis à mort.

    Malgré la cruauté de l'enjeu, Guillaume Tell s'exécute et vient victorieusement à bout de l'épreuve. Néanmoins, le bailli s'étonne du fait que Tell ait glissé, préalablement au tir, une seconde flèche dans son habit. Il demande au tireur de s'expliquer sans crainte.

    Guillaume Tell avoue alors sans détour que si sa flèche avait touché son fils, il aurait décoché celle-ci en plein cœur de Gessler...

     

     


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