• Georges Simenon - Maigret*

    C'est en 1929 qu'a germé le personnage du commissaire Maigret dans l'imagination de Simenon, qui le met en scène dès 1930 dans Pietr-le-Letton. Il est présent dans une centaine de romans ou de nouvelles. Les Editions Fayard commandent en 1931, un "Maigret" par mois à l'auteur. C'est le début d'un succès mondiale. Dès 1930, la figure du commissaire au flair infaillible était déjà campée : il a 45 ans, a perdu sa mère très jeune et s'est forgé une personnalité de solitaire. 
    Physiquement, il est gras, a une imposante stature, porte un pardessus, un chapeau et une célèbre pipe. 

    Les "Maigret" ne s'apparentent ni au genre du roman à énigme, inspiré des premiers auteurs d'intrigues policières, ni au roman noir à la Chandler. La personnalité et les méthodes d'action de Maigret sont loin de celle d'un Sherlock Holmes ou d'un Poirot. En fait, il n'a pas de méthode. Sa première démarche est de s'imprégner de l'atmosphère des lieux, la sensibilité des personnages. Il accorde peu de place aux indices. Son but est de décortiquer le crime, afin de comprendre pourquoi et comment il a eu lieu. La recherche de l'assassin est en fait secondaire. Sa démarche n'est ni rationnelle ni scientifique, mais intuitive : c'est son "flair" qui le guide. 
    Humble, compréhensif, il éprouve de la pitié et se sent plus proche du peuple que de la bourgeoisie. 
    Résoudre une enquête, c'est comprendre le crime et, par conséquent, se présenter aux yeux du monde comme un vrai justicier.

     


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