• Gaston Leroux - Le Mystère de la chambre jaune*

    Au matin du 26 octobre, les journaux divulguent au public l'étonnante nouvelle  Mlle Stangerson, la fille du grand chercheur, a été victime d'une odieuse tentative d'assassinat. Plus étonnant encore, la chambre du pavillon ou le crime a eu lieu est restée hermétiquement close après le drame, sans laisser au meurtrier la possibilité de s'échapper. Et pourtant, celui-ci a disparu. Les esprits s'échauffent : le père Jacques se souvient : le soir du crime, la "Bête du Bon Dieu" avait poussé un cri sinistre... Mais le jeune Rouletabille, journaliste-reporter, bientôt arrivé sur les lieux, en a l'intime conviction : le mystère s'explique naturellement... le pus naturellement du monde. L'activité devient fébrile au château du Glandier : autour de Mll Stangerson convalescente se croisent - et s'épient - divers personnages. Par deux fois, le meurtrier revient auprès de sa victime et par deux fois, il échappe à la vigilence des hôtes du Glandier... Rouletabille a compris et va bientôt faire éclater la vérité, afin de sauver l'honneur d'une jeune dame.

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    A Conan Doyle et a Edgar Poe, Gaston Leroux a emprunté la rigueur de l'enquête et l'idée même de l'énigme. Mais s'y joignent une pointe de galanterie romantique - Ô le parfum de la dame en noir ! Ô le noble dévouement de Rouletabille à Mathilde ! - et un soupçon de fantastique qui annonce le Gaston Leroux à venir.

    Atmosphère lugubre du château, cris sinistres dans la nuit, opacité du mystère, le lecteur n'est pas loin de se rallier au père Jacques et de croire au merveilleux. Et pourtant, il le sait : il suffit de prendre sa raison par le bon bout ; Rouletabille le lui répète, narquois. Car la verve bonhomme et souriante du récit n'est pas le moindre charme de ce classique du suspense.  

    Gaston Leroux est venu au roman par la barreau et le journalisme. Tel le Rouletabille de ses romans à venir, il ne se contente pas de la chronique des assises mais utilise des méthodes audacieuses d'investigation qui le feront nommer grand reporter au "Matin" en 1901.  

     

     

     

     


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