• François-René de Chateaubriand - Les Martyrs*

    François-René de Chateaubriand - Les Martyrs

    En Messénie, au IIIè siècle après J-C, sous le règne de Dioclétien, le prêtre d'Homère, Démodocus, sa fille Cymodocée, l'évêque Cyrille écoutent le récit des aventures vécues par le jeune chrétien Eudore. Tout jeune, Eudore a été envoyé comme esclave à Rome. Là, il oublie sa religion et mène une vie de débauche jusqu'à ce qu'il prenne part à la campagne de Batavie contre les Francs et se fasse blesser. Nommé gouverneur de l'Armorique, il conquiert l'amour de la druidesse Velléda, qui se coupe la gorge avec sa faucille d'or. Bouleversé, Eudore fait pénitence et regagne la Grèce.

    Au ciel, Dieu révèle à Eudore et à Cymodocée qu'ils ont une mission historique à remplir. Cymodocée s'éprend d'Eudore, et son père accepte qu'elle se convertisse au christianisme pour l'épouser. Mais la persécution contre les chrétien éclate, et Eudore se rend à Rome pour défendre ses frères... 

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    François-René de Chateaubriand - Les Martyrs

    En 1806-1807, Chateaubriand entreprend un voyage à Jérusalem. A son retour, banni par Napoléon, il se réfugie, pour écrire Les Martyrs dans sa propriété de la Vallée-aux-Loups, à Châtenay-Malabry, tout près de Paris. 

    Chateaubriand, dans Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, publiés en 1809, a pour projet d'illustrer une thèse du Génie du christianisme, publié en 1802, en prouvant que le christianisme se prête mieux que toute autre religion, et mieux, notamment, que le paganisme, à l'emploi du merveilleux et au développement des caractères et des jeux de la passion. Il tente d'inventer un merveilleux chrétien en s'inscrivant dans la tradition du récit merveilleux du Moyen-Âge dont Chrétien de Troyes fut le représentant le plus emblématique.

    En outre, Chateaubriand a semé son récit épique de confidences indirectes qui peuvent laisser penser qu'il s'est peint dans Eudore comme il s'était auparavant peint dans son héros René. Il a représenté en Cymodocée l'image idéale de son désir, alors qu'en Velléda il a voulu représenter un désir impossible à atteindre et à satisfaire, puisqu'il était fondé sur une différence religieuse inconciliable.  

    Les critiques M. et Mme Guizot écriront : " Si M. de Chateaubriand avait peint les mœurs réelles des grecs du IVè siècle, il lui aurait été impossible de leur conserver cette couleur riante et poétique dont notre imagination est habituée à parer la mythologie, il a donc usé du droit dont jouissaient même les Anciens, il a créé un monde païen idéal, arcadique, où les mœurs sont agréables et douces, où les traditions de la fable conservent leur empire et leur fraîcheur ; les deux premiers chants de son poème sont l'idylle la plus gracieuse qui reproduit l'âge d'or ; il a fait pour les païens ce que les sculpteurs de la Grèce faisaient pour leur héros, il les a idéalisés, ennoblis ; plusieurs poètes célèbres lui en avaient donné l'exemple... "

     


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