Dans un future proche, suite à une guerre, le temps et la réalité se disloquent. Ainsi, Joseph Bodenland Glisse jusqu'en 1816 à Genève, au moment-clé où les potes Lors Byron Et Percy Shelley inventent la littérature moderne. Mieux encore, il fait la connaissance de Mary Shelley et découvre que son Frankenstein est bien plus qu'une simple oeuvre de l'imagination. En effet, le docteur Frankenstein existe bel et bien et le monstre tue encore et toujours...

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Brian Aldiss qui n'a jamais renié sa dette envers les textes fondateurs de la science-fiction, reprend dans son Frankenstein Délivré les thèmes du célèbre roman de Mary Shelley et les adaptes avec intelligence. Pour s'attaquer à un mythe tel que celui-ci sans tombé dans de pénibles excès de style et de déjà vu n'est certainement pas à la portée du premier venu et il fallait bien l'immense talent de Brian Aldiss pour ne pas tomber dans le piège.

Si l'on considère que le Frankenstein de Mary Shelley est le premier roman de science-fiction jamais écrit, il est évident que l'une des spécificité du genre est d'attirer l'attention sur ls risques et dérives potentiels des progrès scientifique sur le devenir de l'humanité.

Comme nous le démontre malheureusement un actualité tragique, la science échappe de plus en plus souvent à l'homme. 

Dans ses œuvres les plus personnelles, Brian Aldiss fait preuve d’une grande originalité et demande aux lecteurs un investissement intellectuel qui est loin d’être insignifiant, sans négliger pour autant aucun des aspects divertissants du roman d’aventures.

Brian Aldiss reste dans la lignée de son modèle, que nous rencontrons avec un grand plaisir, au fil des pages de ce roman. Il nous offre une relecture passionnante du mythe augmentés de quelques réflexions toujours pertinentes sur les applications d'une recherche scientifique à la solde du commerce.

Historien, critique, nouvelliste, romancier, anthologiste et poète, Brian Aldiss est incontestablement l'un des grands hommes de la science-fiction et nous montre une fois de plus qu'il sait, mieux que quiconque nous peindre une fresque admirable.

Son respect pour les membres fondateurs de la science-fiction n'a d'égal que son talent à nous le faire ressentir.