• Marcel Aymé - La Jument verte*

    Jules Haudoin, cultivateur et maquignon pas très honnête du village de Claquebue, voit un jour naître das son écurie... une jument verte. Nous sommes dans les premières années du Second Empire, et l'Empereur lui-même se déplace pour admirer la jument.

    Tout naturellement, la bête vient un jour à mourir. Un magnifique portrait, réalisé par le célèbre Murdoire, immortalise la prodigieuse créature. En effet, quelques gouttes de liquide séminal de maître Murdoire mêlées aux pigments de la peinture ont donné à la jument verte une vie éternelle. Silencieuse, celle-ci règnera dans la maison Haudoin quatre générations durant. Et elle observera, la jument verte... Le grand-père Haudoin, son fils Jules et sa femme, les enfants de Jules, Alphonse, Ferdinand le vétérinaire et Honoré, et les enfants de ces derniers. Ni les querelles, ni les manies, ni la haine des Haudoin pour les Maloret de Claquebue n'ont de secret pour la jument curieuse. Mais son terrain de prédilection, ce sont les mœurs érotiques des Haudoin, et même de Claquebue tout entier...

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    Les "propos" hardis et gourmands de la jument concupiscente, alternant avec la verve impertinente du récit au style indirect, composent une vaste fresque de la vie de Claquebue. Les chamailleries entre cléricaux, anticléricaux, républicain et bonapartistes font pendant à l'évocation émue des quatorze façons de faire l'amour à Claquebue. Tandis que le curé s'efforce d'obtenir au confessionnal le repentir de ses paroissiens les plus dévergondés, la jument lyrique s'extasie sur "les manifestations érotiques" des petits-enfants Haudoin. Alors que la haine séculaire Haudoin-Maloret prend un tour aigu, la jument lubrique ironise sur les pudeurs nocturnes du pauvre Ferdinand. Avev son humour et ses amours, son sens du merveilleux et du réalisme paysan, son indulgence et sa causticité, La Jument verte est un roman sain qui nourrit la bonne humeur et la joie de vivre.         

    " Dans La Jument verte, j'ai d’abord voulu rire à des souvenirs anciens dont plusieurs datent d'avant ma naissance, et puis faire le compte de mes sentiment d'amitié et de méfiance à l'égard de ces paysans que je crois ne pas mal connaitre, puisque j'ai vécu de leur vie, très longtemps avant qu'on pût me convaincre d'être un homme de lettres " (Marcel Aymé)  

     

     


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