• Louis Pergaud – La guerre des boutons*

    La guerre des boutons est cette rivalité qui oppose les enfants de Longeverne à ceux de Velrans, deux villages que l'on peut situer à l'est de la France. C'est la guerre des gamins.

    Les deux bandes se battent à travers champs et fourrés, à coup de triques et de lance-pierre. On grimpe en haut des arbres pour mieux préparer les offensives, on court à travers la campagne, on organise des expédition punitives que l'on prépare pendant la récréation.

    Les boutons sont la rançon de la gloire confisqués d'autorité aux vaincus qui, bastonnés, humiliés et le froc sur les talons, rentrent chez eux dans un piteux état physique et vestimentaire.

    Ce que les enfants redoutent le plus, ce sont les représailles parentales. D'où la nécessite de constituer un trésor de guerre à base de boutons. Il va servir à réparer tous les dégâts infligés par l'adversaire et ainsi éviter une rossée à la maison.

    Les filles sont très peu présentes dans le roman : à l'époque, chacun des deux sexes évoluait dans deux sphères bien distinctes et quand la "Marie Tintin" fabrique un sac en tissu pour le trésor ou vient recoudre les boutons des jeunes guerriers, elle fait bien attention à ne pas être vue dans le village pour ne pas passer pour une "gourmande", c'est à dire une fille attirée par les garçons.

    Ce roman est celui de l'apprentissage par l'action. Ces batailles, menées entre les enfants de Longeverne et ceux de Velrans; est d'une sublime écriture. Les dialogues sont ensoleillés de patois, mais juste ce qu'il faut.

    Un classique de la littérature pour enfants, du moins pour tous ceux qui ne craindront pas de s'écarter d'une certaine pudeur verbal car certaine expressions sont assez crues. Mais laissons le dernier mot à Louis Pergaud :

    "J'ai voulu faire un livre sain, qui fût à la fois gaulois, épique et rabelaisien ; un livre où coulât la sève, la vie, l'enthousiasme... Aussi n'ai-je point craint l'expression crue, à condition qu'elle fût savoureuse, ni le geste leste pourvu qu'il fût épique. "

     


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