• Henry de Montherlant - Les jeunes filles*

     

    Pierre Costals est un écrivain qui réussit. Son penchant pour le libertinage l’entraîne vers une succession d'aventures où il ne cherche que son plaisir. Même s'il tâche de rester "humain", il ne laisse aucune "jeune fille" empiéter sur sa liberté. Cosrals est pourtant harcelé par des jeunes filles exaltées qui, qui pour avoir trop admiré son oeuvre, lui vouent un amour sans limite.
    Thérèse Pantevin, jeune fille laide et mystérieuse, raconte à la fin du roman la crise d'hystérie qui caractérise sa frustration amoureuse ; la jeune et jolie Solange Dandillot, que Costals apprécie pour ses charmes et son esprit simple et sans prétention, perçoit le désaccord de leurs sentiments; Andee Hacquebaut,,  plus sensible et plus intellectuelle, réclame sur un ton pathétique l'amour de l'écrivain pour elle qui s'offre à lui sans condition et dans un élan de pureté remarquable. Les rencontres d'Andrée et de Costals suscitent une réflexion très dure et très partiale sur les rapports entre les hommes et les femmes.   

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    Les Jeunes filles est le titre du premier roman d'une série qui porte ce même nom. Les trois autres sont  "Pitié pour les femmes" - "Le démon du bien" - Les Lépreuses". On y retrouve les même personnages évoluant autour du même protagoniste. La parution des "Jeunes filles" a entraîné une grande polémique et des réactions contradictoires. provoquant tout à la fois la haine et l'admiration. Montherlant s'est attiré, avec ce roman, une réputation d'écrivain misogyne. Cependant, "Les Jeunes filles" révèlent son talent. 

    Très influencé par "Les Liaisons dangereuses", le romancier se fait aussi le narrateur omniscient de la pensée et des sentiments de son héros. Il mêle aussi deux genres qui se complètent et aboutissent à définir les personnages avec une grande finesse psychologique. Par son ton cruel et cynique, l'oeuvre choqua l'opinion . En effet, elle présente les deux sexes comme deux groupes rivaux : deux natures fondamentalement différentes s'affrontent. De cette antinomie, il résulte que la victime est la femme et que la cause en est, certes, sa condition mais, surtout, sa nature.

     Malgré les controverses passionnées, c'est sans doute ce premier volume des "Jeunes Filles" qui est accueilli avec le plus d'enthousiasme. Stefan Zweig le mentionne comme l'un des romans les plus importants de la littérature contemporaine. 

     1966 : le livre atteint deux millions cent quarante mille exemplaires. Montherlant éclaire sur le principal défaut de son oeuvre qui a pourtant remporté un si grand succès : " La seule erreur que je voir dans cet ouvrage est un certain abus de la généralisation. J'y dis trop "les femmes"... "les hommes"... Il en naît parfois quelques simplisme "

      

     

     

     

     

     


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