• Charles Baudelaire - Bio*

    Charles Baudelaire - Bio

    Charles Baudelaire, né à Paris en 1821, devient orphelin de père à six ans. Révolté par le remariage de sa mère avec le commandant Aupik, que toujours il méprisera, il est mis en pension à Lyon puis au lycée Louis-le-Grand à Paris. Mais, très vite, il est attiré par la vie de bohème et les milieux littéraires du Quartier Latin. Jugeant dangereuse pour lui ces fréquentations, sa famille l'embarque sur un paquebot à destination de l'Inde. Il s’arrête pourtant à l'île Maurice, où son séjour fait naître en lui le goût de l'exotisme qui marque si fortement sa poésie. Après avoir exigé, à sa majorité, sa part de l'héritage paternel, il mène une existence fastueuse, noue des amitiés littéraire, vit son idéal de dandy, arbore une élégance tapageuse et se lie avec Jeanne Duval, une mulâtresse, qui inspire déjà certains poèmes des futures Fleurs du mal. Cette liaison toute charnelle qui, malgré les brouilles durera presque toute sa vie, et vers qui il se tourne comme vers un remède possible contre le Spleen, contre l'Ennui, lui inspirera d'extraordinaires images sensuelles fondées sur l'odorat et le toucher. Mais Baudelaire dilapide son patrimoine et sa famille obtient de ne lui verser qu'une pension modeste, ce qui l'oblige à travailler pour vivre. 

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    Il se lance alors dans la critique d'art avec le Salon de 1845. Il s'y révèle brillant analyste, amateur averti et s'enrichi peu à peu d'une conscience esthétique ; pour lui, la critique est en soi une récréation, qui manifeste la même finalité : " Le meilleur compte rendu d'un tableau pourra être un sonnet ou une élégie " écrit-il dans Le Salon de 1846. La faculté majeure qu'il reconnait aux artistes est l'imagination. Grace à lui, Hugo Delacroix, Courbet sont découverts ou reconnus. Tenté par la politique au moment de la révolution de 1848. Baudelaire fonde un journal et y publie des articles passionnés. Ébranlé par la découverte de l'oeuvre d'Edgar Poe, dont la vie est étrangement proche de la sienne, il s'adonne corps et âme à la traduction de ses Contes extraordinaires jusqu'en 1855. Alors que dix-huit de ses poèmes sont publiés dans diverses revues, il voue un amour spiritualisé à Mme Sabatier, muse et madone, qui lui inspirera d'autres poèmes.

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    En 1857 parait enfin le recueil des Fleurs du mal. Très vite, l'oeuvre est condamnée pour immoralité et expurgée de plusieurs textes. Il se hâte de se remplacer et d'en ajouter d'autres et en publie une seconde édition en 1861. Affecté néanmoins par son échec, le poète, sous l'emprise de l'opium et du haschisch, s'enfonce dans la maladie. Criblé de dettes, il est contraint à produire et met ses espoirs dans une tournée de conférences en Belgique. Il y mène une existence triste et mélancolique tout en persistant néanmoins à écrire quelques Poèmes en prose qui seront publiés à titres posthume en 1869. Mais, en mars 1866, il est frappé d'un grave malaise. Aphasique et à demi paralysé, figé dans la pose de celui qui "regarde passer les têtes de mort ", il restera ainsi jusqu'à sa mort, le 31 août 1867. 

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    Romantique par tempérament, Baudelaire est aussi impressionné par le bien-fondé des valeurs du Parnasse. Mais, bien trop original, il dépasse les Parnassiens et aborde déjà aucx rives du symbolisme, ouvrant des voies nouvelles aux poètes. Le sujet de sa poésie est l'homme moderne, vivant dans la ville, attiré à la fois ou tour à tour par le Bien et le Mal, mordu par le remords quand il tombe, mais soutenu, toujours, par une aspiration vers le Beau, l'Idéal, qui est comme le véritable fondement de son être.

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    Par les correspondances entre les divers éléments de la nature qui révèlent des harmonies rassurantes entre plusieurs sens esthétiques, il crée des images poétiques fermes dans sa conscience, alors que son existence vacille. Il pense ainsi de nouveaux rapport entre l'émotion et le langage. La fonction moderne de la poésie est de faire "se correspondre" tout ce qui est séparé, éloigné à priori? C'est cette certitude poétique qui lui permet de résister au spleen après y avoir sombré. Le spleen est cette prise de conscience de la malédiction éternelle de la nature et de l'homme, ce chaos de tout l'être auquel seules les correspondances peuvent donner un sens nouveau. Baudelaire lègue ainsi à ses successeurs symbolistes et surréalistes l'intuition moderne fondamentale d'une unité harmonieuse de l'être enfouie dans notre imaginaire/ 

     


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