• Alfred de Musset - On ne badine pas avec l'amour*

     

    Alfred de Musset - On ne badine pas avec l'amour

    Ses études terminées, Perdican regagne le château paternel accompagné de son gouverneur, Maître Blazius. Au même moment arrive Camille, sa cousine, qui sort du couvent, avec Dame Pluche. Le Baron, père de Perdican, avait combiné cette arrivée simultanée. Camille refuse d'embrasser son cousin, ce qui stimule l'amour qu'il lui porte déjà. Déçu par la résistance de sa cousine, il fait la cour à Rosetta, la sœur de lait de Camille. Camille, quand à elle se flatte de laisser le jeune fiancé désespéré. Perdican l'intercepte et, blessé par tant de méchanceté, donne rendez-vous à sa cousine près d'une fontaine, où il fait une cour assidue à Rosette.

    Jalouse, Camille convoque Rosette dans sa chambre et lui fait assister, cachée derrière une tapisserie, à un entretien avec son cousin afin de lui prouver qu'il ne l'épousera pas. De fait, Perdican et Camille finissent par se déclarer leur amour...

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    On ne badine pas avec l'amour alternent des passages amusants à l'encontre des personnages secondaires grotesques et des passages pathétiques. Cette diversité des tons confère à la pièce son comique et sa sincérité.

    Les premiers rôles acquièrent au fur et à mesure de la pièce leur personnalité et leur unité : Camille devient coquette et cruelle ; Perdican, cynique et idéaliste, quitte son habit de séducteur pou parler de l'amour avec authenticité. Le chœur, expression de l'âme collective, se charge de rendre compte de l'évolution des personnages et de s'interroger avec le lecteur.

    A travers le discours de ses personnages, Musset attaque le clergé. Ainsi la variété dans la pièce, variété des sujets et des tons, engage l'art de Musset dans une voie originale, nouvelle pour les romantiques, celle du drame sincère qui s'épure de tout lyrisme.

    A l'origine, le proverbe était un divertissement, une improvisation pour illustrer un dicton. Au XIXe siècle, il devient le sous-titre d'une pièce où les personnages sont en général poussé jusqu’à la caricature. Musset a retenu quelques caractères du proverbe traditionnel ainsi que l'élégance du ton pour traiter de sujets moraux ou philosophiques. 

    Dans la pièce, il y a quinze décors différents. Tout ces endroits proches les uns des autres sont parties intégrantes d'un même lieu : le château où Camille et Perdican ont joué autrefois.

    La présence des personnages fantoches s'exprime par le désir de Musset de ménager des pauses dans l'atmosphère dramatique : le spectateur rit, se détend, renouvelle son intérêt pour l'action principale qui, pendant les scènes comiques n'a cessé de progresser.

        Après l'aventure de Venise, où lui et Sand avaient fait fi des convenances et de la société, il se rend compte que l'ennemi de l'amour n'est pas en dehors mais en lui-même : incompréhension née de l’orgueil et de l'égoïsme, mensonge et coquetterie, trahison.

     


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