• La Terre se meurt sous la menace du Soleil sur le point d'exploser. À sa surface s'étend une immense jungle peuplée de végétaux qui se sont peu à peu adaptés à cet environnement hostile. Les derniers descendants de l'espèce humaine tentent tant bien que mal d'échapper aux nombreux périls qui les entourent. Gren, un enfant-homme séparé de son clan, part à l'aventure et, en affrontant diverses espèces végétales, le plus souvent mortelles, découvrira certains des secrets de ce nouveau monde, intégralement vert...

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    Il est rare de voir un auteur de science fiction doué d'autant d'imagination. Il y a dans la science-fiction des années 1960 un esprit bien plus imaginatif, bien moins pollué par le cinéma qu'à notre époque. Il a créé un monde dans lequel on n'aurait certes pas envie de vivre, un enfer végétal où la flore est toute puissante, cruelle, intelligente et... affamée. Un monde riche, rempli de créatures époustouflantes qui défient l'imagination.

    L'imagination de Brian Aldiss n'a semble-t-il aucune limite. Son monde est étonnant, et pourtant crédible. Tous les êtres rencontrés sont plus époustouflants et étonnants les uns que les autres. Certains sont sympathiques, gentils, d'autres beaucoup moins. Au fil des pages, certaines évolutions sont expliquées, et paraissent tout à fait plausibles. 

    De deux choses l'une : ou bien ce texte émerveille les lecteurs par cet univers fascinant, extraordinaire et curieux ou il bien il l'ennuie par des termes et un vocabulaire tout à fait improbable. Dans ce cas le livre sera bientôt fermé. Ce roman tourne autour d'une quête personnelle ; celle du savoir et du passage à l'âge adulte. Le clan de Gren va se disloquer, et il va se retrouver seul. Il va rencontrer d'autres humains, et d'autres êtres vivant, qui vont l'aider à trouver enfin un endroit pour vivre heureux. De multiples aventures vont émailler leur recherche de l'endroit idéal, dans ce monde hostile, luxuriant, violent, étonnant.

     


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  • Poul Anderson nous emmène au Danemark, à l'époque du Haut Moyen-Âge et s'il s'inspire de l'histoire, des écrits et des mythes il se permet quelques largesses qu'il aborde en avant-propos. Une saga particulièrement haletante autour du plus grand prince Danois, Hrolf Kraki . Tenez fermement votre bouclier et raffermissez votre esprit, apprêtez-vous à recevoir de plein fouet une époque sauvage au pas de charge !

    Il est l'héritier des ténèbres.
    Son père est mort dans un odieux complot. Son grand-père a péri de la main même de son propre frère...
    Il est le fils du pouvoir. Dans ses veines coule le sang des Skjodumg, souverains d'un Danemark impitoyable et sauvage. Il est Hrolf Kraki, le plus grand prince danois du Haut Moyen Âge, né d'un amour incestueux, en guerre pour accéder au trône. Voici le récit d'une époque où régnait la magie des runes, où les êtres surnaturels marchaient aux côtés des hommes, où l'Histoire s'appelait Destinée et avait pour couleur celle du sang versé.

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    Poul Anderson - La saga de Hrolf Kraki

    Poul Anderson s'est donné pour objectif de nous conter la saga de Hrolf, roi légendaire du Danemark au VIème siècle et de retranscrire cette saga typiquement nordique en un roman capable de " concilier le plaisir de lecture et la fidélité aux modèles originaux ". Pour le plaisir, il prend quelques libertés en confiant la narration à une femme scandinave du Xème siècle, afin d'adoucir le style habituellement laconique des saga, d'y ajouter plus de sensibilité voire quelques anachronismes et surtout d'y introduire l'élément surnaturel dont les mythes se parent au cours des siècles.

    La saga de Hrolf Kraki ne doit rien en effet à Tolkien, pas plus qu'à Howard. Hrolf est un simple roi, puissant certes, mais rien d'un surhomme quasi invincible qu'est Conan. Sa place dans la saga est d'ailleurs assez mineurs : il ne naît qu'à la page 102 et même ensuite, les exploits de ses compagnons ou d'autres protagonistes surpassent souvent les siens.

    Voici un roman qui nous donne une pure jouissance de lecture, rendue disponible par une traduction remarquable qui parvient à préserver le rythme des chants, mais aussi la modernité du style Anderson.

    Poul Anderson - La saga de Hrolf Kraki

    Poul Anderson a ce talent d'émerveiller avec un soupçon de fantasy et de charmer les curieux des légendes scandinaves.Sa version de la saga de Hrolf Kraki, des plus convaincantes, est une ravissante découverte pour ceux dont les contrées des Pays du Nord sont inconnues ou qui d'ordinaire aime à vivre les légendes des contrées de Grande-Bretagne.

    La magie, les sorcières et les dieux sont omniprésents, imprégnant l’ambiance de vie de ces être d'un passé révolu mais qu'on touche ici du doigts avec une force impressionnante grâce à un auteur de grand talent.

    Pour Anderson nous offre une saga pleine de poésie ou les mots chantent à nos oreilles. Nul besoin d'aimer la fantasy pour apprécier ce livre qu'il faut (re)découvrir de toute urgence pour tous les amateurs du genre et ceux qui hésitent à franchir le pas. N'ayez pas peur. Ouvrez ce livre, lisez-e les premières pages et vous ne le lâcherez plus. 


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    Le XXIIIe siècle...Imaginez 25 hommes et 25 femmes embarqués à bord du plus extraordinaire des vaisseaux spatiaux, le Leonora Christina, une nef capable de puiser son énergie au cœur même de l'espace et de se déplacer aux frontières de la vitesse de la lumière. Sa destination : une étoile située à environ 30 années-lumière de la Terre. 

    Si, du point de vue terrestre, le voyage durera 33 ans, du fait de la dilatation temporelle liée aux vitesses relativistes atteintes, pour les membres d'équipage, le périple ne prendra que 5 années. Oui. Sauf que lors de la première partie du voyage, le système de décélération du vaisseau est gravement endommagé par un nuage de poussières interstellaires. Incapable de décélérer, le Leonora Christina se trouve condamné à une fuite en avant terrifiante, une plongée vers l'inexorable, la vitesse de la lumière, le Tau Zéro. Dès lors, ce ne sont plus les secondes qui s'écoulent en un clin d’œil, mais les siècles, les millénaires, les éons, bientôt, alors que le vaisseau traverse les galaxies et s'enfonce toujours plus avant, au cœur de l'univers...

    Au-delà du temps et de l'espace, est-il encore seulement possible d'envisager le moindre retour ? 

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    Tau Zéro est un roman majeur du paysage de la science-fiction. Il est considéré par David Pringle comme l'un des cent livres de SF les plus importants jamais écrits et par James Blish comme un récit de science-fiction " ultime ". Tau Zéro est une référence incontestée de la hard SF moderne.

    Poul Anderson met magnifiquement en scène de nombreuses théories scientifiques et faits avérés.
    Théorie de la relativité, effet Doppler, facteur de Lorentz, Big Crush, Collecteur Bussard... les grandes idées de l'époque et d'autres plus anciennes y sont développées avec efficacité.

    On a une terrible envie de savoir ce qu'il va arriver à tous ces passagers et comment leur voyage en accélération constante va bien pouvoir se solder. Le reste devient accessoire tant le côté scientifique du récit est prépondérant et surtout bien mené.

    Poul Anderson est parti d'une trame classique : le vaisseau lancé dans l'espace, sans contrôle, porteur des derniers survivants de l'espèce humaine. On pense bien entendu à Croisière sans escale de Brian Aldiss. Son originalité tient de la volonté d'être plausible, tant dans la peinture du groupe et de ses réactions qu'au niveau de la crédibilité scientifique des hypothèses qui sont à la base de ce roman.

    Tau Zéro n'a été publié en France que quarante ans après sa sortie américaine. Un oubli incompréhensible heureusement comblée et orchestrée par Jean-Daniel Brèque, l'un des plus grand spécialiste français de Poul Anderson qui nous livre ici une traduction impeccable et illustrée par une postface limpide de l'astrophysicien Roland Lehoucp qui vient nous éclairer sur certains point scientifiques mis en scène par Poul Anderson  

    Ce livre est une ode au voyage et à la beauté de la science. 


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