• Quand ils sont venus

     

    Il s'appelait Martin, et il était à allemand
    Il était à Dachau, c'est lui qui écrivait

     

    « Quand ils sont venus chercher les communistes,
    Je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.

    Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
    Je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.

    Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
    Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.

    Lorsqu’ils sont venus chercher les juifs,
    Je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.

    Lorsqu’ils sont venus me chercher,
    Personne n’a rien dit, il ne restait que moi. »


    Les années ont passé, le monde a bien changé,
    Les nazis sont partis, mais d’autres sont arrivés.
    D’autres forces en folie, qui veulent tout contrôler, 
    Au nom de la puissance ou bien de leur Déité.

    Ils viennent de Moscou, pour se battre en Ukraine, 
    Ils se regroupent en Chine et contrôlent Tienanmen.
    Ils sont au Kosovo, on massacre en Serbie,
    Bien sûr il y a l’Irak, Syrie et Somalie.

    Beaucoup ne voulaient pas, que l’on aille au Mali,
    Et répétaient sans cesse, laissons faire la Russie.
    Oublions les Chinois et la Yougoslavie, 
    A chacun ses problèmes, à chacun son pays.

    Nous n’avons rien à faire en Irak et Syrie,
    Pourquoi aider les Kurdes, tout est si loin d’ici.
    Qu’importe le Nigéria et les filles Kidnappées,
    Vaut mieux rester chez soi, et ne pas s’en mêler.

    Quand ils ont massacré, les femmes et les enfants,
    On regardait ailleurs, on n’avait pas le temps.
    Quand les bateaux coulaient, fuyant le Moyen-Orient,
    On a maudit ensemble, cette vague d’émigrants.

    Quand ils viendront pour moi, est-ce que tu seras là?
    Quand ils viendront pour toi, est-ce que moi, j’oserais?
    Quand ils viendront pour nous, restera t’il quelqu’un ?
    Et s’ils viennent pour nos gosses, est-ce qu’il sera trop tard?

    Pascal Desbage


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    Les amateurs d'opéra sont réunis à la Fenice ou ce soir-là, Wellauer,  le célébrissime chef d'orchestre allemand, dirige La Traviata. La sonnerie annonçant la fin de l'entracte retentit, les spectateurs regagnent leur place, les musiciens s'installent, tout le monde attend le retour du maestro. Les minutes passent, le silence devient pesant, Wellauer n'est toujours pas là... il git dans sa loge, mort. Le commissaire Guido Brunetti, aussitôt dépêché sur les lieux, conclut rapidement à un empoisonnement au cyanure. Le très respecté musicien avait-il des ennemis ? Dans les coulisses de l'opéra, Guido Brunetti découvre l'envers du décor.Donna Leon nous fait donc pénétrer dans le monde de l’opéra, celui des musiciens et des cantatrices quelques peu capricieuses et susceptibles, mais aussi nous initie à la vie vénitienne : les ruelles, les vaporetto, les palais fabuleux mais quelques peu délabrés, les cafés, les canaux. L’auteur nous montre une Venise vivante telle que les Italiens la vivent, loin du cliché romantique de la ville des amoureux.

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    En fait, Léon décrit le petit monde de l’Opéra comme un monde de cynisme caché derrière la grande musique et les beaux costumes. La personnalité du commissaire est très intéressante. Ses rapports avec sa hiérarchie, son regard désabusé sur le monde et ses relations attendrissantes avec sa famille lui donne un charme particulier.

     

    Une énigmes policière conventionnelle avec une enquête qui permet de suivre le cheminement du policier Guido Brunetti pour résoudre une énigme qui nous transportera dans le monde de la musique au milieu d'artistes talentueux mais pour certains avec des secrets ancrés au plus profond de leur être.

     

    Ce petit roman fait un bien fou, une évasion au pays de la musique et de l'amour avec un décors de rêve. On sent que l'auteur aime Venise et il nous fait partager cette passion pour cette ville mythique et extraordinairement belle.
    La Fenice, cet opéra qui est avec la scala de Milan et le théâtre San Carlo de Naples l'un des temples les plus prestigieux de l'opéra italien est bien entendu le centre d'une attention toute particulière. Les artistes ne sont pas oubliés ainsi et les airs, les vocalises, les répétitions résonnent à nos oreilles mélomanes tout au long de cette enquête.  
    Les personnages sont attachant même torturés par des démons dont ils ont du mal à se défaire.

    Je ne connaissais pas. Une belle découverte que j'invite à faire.
    Bonne lecture  

     


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