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    Pierre Boulle - La Planète des singes

    Deux amoureux en voyage, découvrent une bouteille flottant au beau milieu de l’espace. Elle contient un message, une longue histoire à vrai dire. Celle d’une expédition passée, à l’ère des premiers voyages spatiaux de 2500. L’équipage de cette expédition, composée du professeur Antelle et de ses deux acolytes, se rend dans le système solaire de Beltégeuse. Une grande surprise les y attends : une planète habitable tout d’abord, qui s’avérera être peuplée d’une civilisation des plus étonnantes…

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    Pierre Boulle - La Planète des singes

    Et si l'être humain n'était pas la race la plus évoluée ? Et si, sur une aure planète, les singes dominent le monde et les hommes sont de simples animaux domestiques? Car qu'est-ce qui fait la différnece entre notre développement et celui du singe ? Rien de physique, juste le langage. C'est en cela que l'auteur souligne cette hypothèse pour nous rendre le récit encore plus effrayant. Et surtout, quel meilleur moyen de montrer à quel point l'homme est cruel car Pierre Boulle nous fait subir ce que nous faisons subir à nos animaux.

     Ce livre est un roman d'anticipation de grande qualité, mais aussi un conte philosophique. L'auteur dépeint un futur qui n'est autre qu'une représentation de notre société et de ses travers. Il bouscule le lecteur humain que nous sommes en mettant à notre place notre plus proche cousin, le singe. Il nous met face à nos erreurs et notre bêtise pour nous confronter à notre réalité : notre plus gros défaut, croire que nous sommes supérieurs et invincibles.

    Pierre Boulle - La Planète des singes

    Ce roman apporte matière à réflexion et mérite vraiment d'être étudié en profondeur. Il apporte beaucoup de réponses sur l'humanité et sur notre société.

    Cet ouvrage de 1963 pose des questions qui sont toujours d'actualité alors que c'était très innovant pour l'époque à savoir: l'évolution des espèces et la conception de l'intelligence animale.

    En effet, Ulysse découvre des singes vivant comme des Hommes et aux mœurs semblables. Les singes sont sûrs de leur supériorité, traitent les hommes comme du menu fretin, régissent leur société en fonction de leurs origines (chimpanzé, orang-outan, gorille), utilisent les hommes pour leurs expériences scientifiques... Ulysse est choqué par ces comportements qu'il trouve ignoble. C'est hilarant puisque c'est ainsi que les Hommes agissent sur Terre ! Ils sont arrogants, méprisent la Nature, occultent leur nature animale, martyrisent les animaux, n’interagissent entre eux qu'en fonction de leur classe sociale, etc. Grâce à la société simienne, Pierre Boulle pointe du doigts les défauts de l'espèce humaine.

    Pierre Boulle - La Planète des singes

    Une des qualités d'un bon roman de science fiction de posséder plusieurs niveaux de lecture dans lesquels chacun peut se retrouver et projeter ses propres fantasmes… Il reste que pris au premier degré, « La Planète des singes » est un magnifique roman d'aventure, un chef d'œuvre du genre.


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  • Pearl Buck - Vent d'est, vent d'ouest

    Kwei-Lan vient d'être mariée, sans le connaître, à un homme de sa race mais qui revient d'Europe. Ce chinois n'est plus un chinois, il a oublié la loi des ancêtres, il ne reconnait, ne respecte ni les coutumes, ni les rites...
    Le frère de Kwei-Lan vient de passer trois ans en Amérique, l'héritier mâle, dépositaire du nom et des vertus de la race, annonce son mariage avec une étrangère ; il revient avec elle...
    A travers les réactions de cette famille de haute condition où l'attachement aux traditions, le culte des ancêtres, l'autorité du père et de la mère n'avait encore subi aucune atteinte, la grande romancière Pearl Buck nous fait vivre intensément le conflit souvent dramatique entre la jeune et la vieille Chine.

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    Pearl Buck - Vent d'Est, vent d'Ouest

    Ce livre est tout à la fois un très beau récit d'amour et de tolérance. Cette histoire émouvante sur les traditions de la Chine et son évolution au siècle dernier est remarquablement bien écrite.

     Ce livre parle du conflit entre les générations : la modernité et la tradition. Il traite aussi de la rencontre entre deux cultures (l'est et l'ouest). Il nous permet de comprendre la chine d'aujourd'hui a travers deux histoires d'amour intense.

    C’est le choc des cultures orientales et occidentales qui est le thème majeur de ce roman. Les vieilles traditions chinoises sont bousculées par l’apport de l’Occident et certains ne peuvent s’y adapter. Deux cultures opposés à l’extrême mais réunies par l’amour de deux jeunes gens passionnés qui ne demandent qu’à s’aimer envers et contre tous.

    Pearl Buck - Vent d'Est, vent d'Ouest

    Raffinement, douceur et délicatesse sont les premiers mots qui viennent à l'esprit lorsque l'on ouvre Vent d'Est, vent d'Ouest.

    Cette histoire nous est servie avec la belle écriture de Pearl Buck toute en douceur et subtilité, qui décrit la vie par l’intérieur, se servant des sentiments et des désirs secrets d’êtres humains déchirés par deux cultures comme pinceau pour brosser une fresque magnifique de la Chine en pleine évolution.

    Kwei-Lan, la narratrice est particulièrement touchante. La peine qu'elle éprouve lorsque, au début de son mariage, son mari ne semble pas la remarquer, est tellement profonde que l'on ne peut que ressentir de la sympathie pour cette toute jeune fille perdue au milieu de courants contraires.


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    Peter Pan est un petit garçon bien étrange. Il est vêtu de feuilles, ne connaît pas son âge, et ignore ce qu'est un baiser. Wendy est intriguée par ce petit bonhomme qui lui rend visite la nuit, accompagné d'une lumière tintinnabulante nommée Clochette. D'où vient-il donc ?
    « Je me suis enfui le jour de ma naissance », répond Peter Pan. « Je ne veux pas devenir un adulte, alors depuis, je vis au pays des fées. Sais-tu d'où viennent les fées ? Lorsque le premier de tous les bébés se mit à rire pour la première fois, son rire se brisa en milliers de morceaux, et chaque morceau devint une fée. »
    Wendy et ses deux frères, John et Michael, n'hésiteront pas bien longtemps à suivre Peter Pan et Clochette sur l'Île merveilleuse, au pays de l'Imaginaire...

     

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    Il arrive parfois dans la littérature qu’une histoire ou un personnage retienne particulièrement notre attention.

    Un tel degré de popularité, un tel pouvoir de séduction et une telle force d’attraction peuvent se traduire en un seul mot : mythe. Parmi ces célébrités inégalées se trouve Peter Pan.

    Et au coeur du mythe de Peter Pan, une question plus obsédante encore est posée : Pouvons-nous échapper aux prises du temps ? Par la voie palliative de l’imaginaire, nous apprenons que les effets du temps sur l’homme sont inévitables, mais pas nécessairement dévorants.

    Les aventures du " garçon qui ne voulait pas grandir " ont enchanté des générations d'enfants, et Peter Pan tient une place importante parmi les contes populaires nés au tout début du XXe siècle, qui, à présent, appartiennent pleinement à notre imaginaire occidental.   

     Peter Pan est bien un archétype moderne. Il est l'enfant qui refuse de grandir, qui n'accepte pas les valeurs de l'adulte, qui préfère jouer à se chamailler avec des pirates et des indiens plutôt qu'à devenir responsable, qui se sait invincible et éternel. Mais il est aussi un être étonnamment libre, libéré de ses parents et des règles sociales, comme un adulte qui s'interdirait d'accepter la réalité, ou encore comme un enfant qui fuirait cette réalité au point de se jeter par la fenêtre.

     

     Peter Pan apparaît comme le chef de bande d'un groupe de garçons perdus, autrement dit orphelins. Barrie met l'accent sur l'absence de mère. Il se lance dans une quête à la fois insouciante et désespérée d'une mère qui lui raconterait des histoires.


    J.M. Barrie écrit que "Peter est revenu plusieurs fois à la fenêtre de la maison de ses parents avec l'intention d'embrasser sa mère, mais il finit par y renoncer, préférant jouer un merveilleux baiser sur sa flûte avant de s'envoler pour de bon vers les jardins". Il arriva un jour où Peter trouva la fenêtre fermée et il vit sa mère endormie, tenant dans ses bras un autre petit garçon ; il cria "Maman ! Maman !" Mais elle ne l'entendit pas.

    Son ennemis juré, le capitaine Crochet est en effet l'adulte type, en opposition complète à Peter. Ayant accepté de vieillir, il est mortel, se sait mortel et en est terrifié : la seule chose qui lui fasse peur est la vue de son propre sang, "d'une couleur insolite". Ainsi, il est sans cesse poursuivi par le crocodile géant au tic-tac inquiétant et obsédant qui a dévoré son bras droit. Son espérance de vie est chronométrée : il sait que le jour où le réveil providentiel s'arrêtera, il n'entendra plus le crocodile s'approcher et ne pourra donc plus lui échapper. Car le crocodile trouvant le bras à son gout, le poursuit inlassablement pour gouter le reste du corps du capitaine.

     

    N'oublions pas la petite fée Clochette et ses traits de caractère très particuliers : amoureuse de Peter Pan, elle ne supporte pas que celui-ci porte son regard sur un sujet féminin, et encore moins qu'il s'y intéresse, or Peter, qui est un séducteur, passe son temps à essayer d'épater Wendy, ce qui énerve très profondément Clochette. James Barrie indique que comme toutes les fées, elle est parfois gentille, parfois méchante et elle est tellement petite qu’elle n’a de place que pour un seul sentiment à la fois.

    Wendy est le personnage le mieux développé dans l'histoire de Peter Pan, elle est considérée comme étant le personnage central de l'histoire. Elle se dit fière de son enfance et aime à raconter des histoires fantastiques.  Elle souhaite au début du livre ne jamais grandir, c'est ainsi qu'elle rencontre Peter Pan, venu récupérer son ombre, que Wendy recoud, avant de l'accompagner au pays imaginaire.

    Wendy et ses frères vivent l’expérience que chaque lecteur fait lorsqu’il se plonge dans un conte : aller de l’autre côté du miroir et vivre une aventure extraordinaire.

     C’est un livre très intéressant qui soulève quelques réflexions lorsqu’on le découvre avec un regard d’adulte. Sans doute faut-il, pour l’apprécier pleinement, s’imaginer faire un retour en enfance le temps de la lecture et aller dans le monde perdu et vivre les aventures de ces enfants.

     

     

     


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    Issac Asimov - Cailloux dans le ciel

    A Chicago, peu après la seconde guerre mondiale, Scwartz, un retraité tout ce qu'il y de plus banal, se retrouve projeté dans le futur. La Terre, devenue radioactive, est considérée par toutes les planètes de l'empire avec mépris et ses habitants sont considérés comme des pestiférés. Une secte de fanatiques terriens ont mis au point une arme terrible pour renverser l'empire, exterminer des milliards d'humains et retrouver la splendeur passée de la Terre. Que pourront faire Schwartz, l'homme venu du passé, Bel Arvardan, archéologue de l'empire et le professeur Schekt, concepteur d'une machine décuplant les facultés télépathiques pour empêcher ce massacre ?

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     Paru pour la première fois en 1950, Un caillou dans le ciel, n'a pas pris une ride. Abordant des thèmes comme le racisme ou le danger atomique, l'auteur nous fait vivre une histoire touchante et haletante jusqu’aux dernières pages.

     Isaac Asimov produit un roman à la fois divertissant et une jolie réflexion sur les rapports humains. Le roman met en scène en effet une humanité parvenue au moment où elle a oublié son origine. L'idée d'une origine terrestre des hommes n'est plus qu'une légende terrienne, défendue par quelques extrémistes.

    Cailloux dans le ciel est un livre qui traite de la différence et du racisme car, en 827 E.G., les Terriens sont des pestiférés en quelque sorte. Le thème général du roman est donc un thème sensible qu’il est impossible d’ignorer.

    Une histoire agréable à lire et une réflexion sur notre monde.

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    Extraits

    " Arvardan faisait d'emblée sienne une hypothèse jadis avancée par certains groupes mystiques plus préoccupés de métaphysique que d'archéologie, à savoir que l'humanité était né sur une planète unique et avait progressivement rayonné dans toute la galaxie."

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    Dr Shekt : Pour le reste de la galaxie, pour autant qu'elle se soucie de nous, la Terre n'est rien de plus qu'un caillou dans le ciel.

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    Bel Arvardan : Quand je vois ce qui peut habiter l'esprit des hommes, je désespère parfois de l'intelligence humaine.

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