• Arthur Bernède - Belphégor

     Belphégor est un mystère. Le mystère le plus troublant que l'on puisse imaginer et dont nous n'avons pas le droit de soulever, même légèrement, le voile...

    L'intrigue ? Elle tient dans la première ligne du livre : " Il y a un fantôme au Louvre ! Telle était l'étrange rumeur qui, le matin du 17 mai 1925, circulait dans notre musée national... "

     

    Arthur Bernède - Belphégor

     

     Prenez un lieu mythique: le Louvre. Une histoire qui flirte avec le fantastique. Un jeune et beau reporter aux histoire de cœur embrouillées, héroïque, accusé à tort et une jolie fille, bien sûr.
    Ajoutez y une police un peu bête qui fonce sagement dans tous les pièges que lui tend le criminel. N'oublions pas le détective ou plutôt le roi des détectives qui avec un flegme à tout épreuve va démêler cette affaire en un tour de main. Il est certain que vous passerez un excellent moment: rythme effréné, retournement de situation, faux semblants, on est plus dans le vaudeville façon Arsène Lupin que dans le polar. Et ça marche! le personnage de Belphégor est furieusement bien construit, complexe et insaisissable, et l'on sait qu'on l'a sous les yeux depuis le début sans arriver à mettre le doigt dessus. On se prête volontiers au jeu de l'élimination des suspects presque dans la joie et la bonne humeur pourtant. Une intrigue diablement efficace qu'on ne peut pas s'empêcher de suivre.

     

     


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  • Maurice Leblanc - Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur

     

    Premières aventures d'Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur dans ce recueil qui regroupe 9 nouvelles qui mettent en scène l'un des plus grand héros de la littérature.

     

    Nous faisons connaissance d'Arsène Lupin dans la première nouvelle
    " L'arrestation d'Arsène Lupin " dans laquelle se dessine déjà les grands traits du héros.

     

    L’arrestation d’Arsène Lupin : sur un paquebot transatlantique, on apprend que Lupin se dissimule parmi les passagers. Surprise, on finit par l’arrêter.

     

    Arsène Lupin en prison : le baron Cahorn, un personnage peu recommandable, est prévenu à l’avance par Arsène Lupin, toujours en prison, de la date et des objets qui lui seront dérobés.

     

    L’évasion d’Arsène Lupin : le procès d’Arsène Lupin s’approche ; il a prévenu qu’il n’y assisterait pas. S’en suit l’une des évasions les plus pittoresques de la littérature.

     

    Le mystérieux voyageur : Arsène Lupin seul dans un compartiment, avec une dame craintive. Il est agressé, volé, mais avec l’aide de la police, il retrouvera son agresseur, et lui fera payer.

     

    Le collier de la reine : un vol type « chambre close », un vol inexpliqué, une nouvelle très importante, puisque l’on devine qu’il pourrait s’agir là du premier vol de Lupin âgé de neuf ans, ému de la pauvreté abjecte dans laquelle la société injuste a plongé sa mère. Un regard rare sur le passé de Lupin ?

     

    Le sept de cœur : une complexe histoire d’espionnage, de sous-marin, de lettres d’amour dérobées, une cachette dans une maison particulière, le meurtre inexpliqué d’un jeune ingénieur, et aussi une autre nouvelle fondatrice, puisqu’elle raconte la rencontre de Maurice Leblanc et de Lupin.

     

    Le coffre-fort de Madame Imbert : une très belle machination qui permet à Lupin de mettre la main sur les titres de Madame Imbert. Un évènement, puisque Lupin s’y fait duper !

     

    La perle noire : Arsène Lupin veut dérober une perle et découvre un cadavre. Encore une fois un début avec une ambiance à la Poe. Lupin est encore très cambrioleur génial, et moins emberlificoteur de grande envergure.

     

    Herlock Sholmes arrive trop tard : première apparition du célèbre détective qui s’affronte à Arsène Lupin, lequel doit découvrir le secret d’un château normand, secret qui date de la Révolution.

     

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    Maurice Leblanc - Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur

     

    Ce recueil de nouvelles est un petit bijou. On découvre son goût pour le déguisement, pour les plans flamboyants, sa connaissance de la chirurgie esthétique, son goût pour le luxe, son rapport à la presse, sa vieille complicité avec Ganimard (son ennemi de toujours). Bref on s’amuse et on savoure.  On s’amuse avec ce cambrioleur qui divertit la galerie et se moque des serrures, des pièges et des forces de l’ordre.

     

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    Maurice Leblanc - Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur

    On ne peut qu'apprécier sa volonté de toujours prendre le parti du plus faible, et de ridiculiser la cible de ses exactions, allant même jusqu'à les narguer et leur raconter en détails comment il s'y est pris.
    Un Robin des Bois Français, voleur brillant et charismatique, impertinent, fantaisiste, insolent, rebelle, pétulant, optimiste, gouailleur, cabotin, ami des femmes, moral, chevaleresque, généreux, créatif, passionné, courageux...

    N'oublions pas son goût de se grimer et de prendre de multiples personnalités, pour déjouer la police et ses futures victimes. Il est tantôt aristocrate, tantôt voleur mais toujours défenseur des grandes causes à condition qu’elles soient humaines.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Wilkie Collins - L'Hôtel Hanté

    Un médecin reçoit chez lui une mystérieuse cliente, le suppliant de l'aider, sans qu'elle soit atteinte de quoique ce soit. Non elle a juste très peur.


     Cette cliente, une Comtesse étrangère, va se marier avec un Lord anglais, qui pour elle a rompu avec sa fiancée et provoqué l'horreur de ses pairs. La rencontre de la comtesse et de la fiancée reniée a provoqué chez la comtesse un effroi sans fondement, puisque la pauvre abandonnée est connue pour sa gentillesse, et lui a d'ors et déjà pardonné le "vol" de son fiancé. Alors pourquoi cette peur?
    Elle est en tout cas persuadée que la jeune femme si angélique sera celle qui la fera chuter.

    Le mariage a en tout cas lieu, et ensuite, nous attachons nos pas à la jeune femme abandonnée, Agnès, qui semble avoir toutes les qualités.
    Comment pourrait-elle alors être à l'origine d'un quelconque malheur pour la comtesse ?

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    Wilkie Collins - L'Hôtel Hanté


     S'il y a bien un auteur fascinant de cette époque c'est celui là, qui fut l'un des premiers à poser les bases de ce que seront les futurs romans policiers ou romans à suspense. Ces œuvres sont de celles qu'on ouvre pour ne plus quitter ensuite, tant on veut savoir la clé du mystère, bien souvent horrible.

      

    Intrigue terriblement bien menée, comme à l'ordinaire, mystère, morts, disparition inexpliquée, ce roman est encore une fois un modèle du genre. Et c'est quand le voile se lève, nous lisons horrifiés ce qui s'est réellement passé. Le génie de l'auteur est de distiller de petits indices, petit à petit, de nous lancer des pistes, mais incomplètes, qui ne nous donnent pas toutes les clés, et nous laissent hésitants, nous doutant bien qu'il y a quelque chose, mais quoi? Nous tournons donc les pages avec fébrilité, pour savoir quelle idée bien macabre a t-il bien pu avoir, quel personnage horrible nous a t-il encore inventé, et quelle sera l'issue de tout cela ?

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    Wilkie Collins - L'Hôtel Hanté

     

    William Wilkie Collins (1824-1889) a sans doute inventé le roman policier moderne. Contemporain et ami de Dickens, avec lequel il écrit plusieurs nouvelles, cet écrivain prolifique et généreux est aussi un maître des atmosphères mystérieuses. Coïncidences tragiques, pressentiments et prémonitions jouent souvent un rôle primordial dans les intrigues tortueuses de ses romans

     


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  • Molière - Dom Juan

    Venant tout juste d'abandonner sa dernière conquête, dona Elvire, une religieuse séduite qu'il avait enlevé d'un couvent.

    Il va de conquête amoureuse en conquête amoureuse. Il séduit de jeunes paysannes en leur promettant le mariage.
    On apprend qu'il a tué un commandeur
    Il s'apprête à séduire une jeune fiancée à l'occasion d'une promenade en bateau. L'occasion échoue et il se trouve pourchassé par la famille de dona Elvire avide de revanche.

    Dans sa fuite, il découvre le mausolée du commandeur qui a été l'une de ses victimes. Or la statue de ce dernier semble répondre à sa bravade et l'invite à diner, d'où le sous-titre de l'œuvre : Le Festin de pierre. Son destin est alors scellé. Mais cependant ni les imprécations de son valet Sganarelle, ni les exhortation de son père, ni les prières d'Elvire reconvertie ne le détournent de sa conduite.

    Car le commandeur n'oublie pas sa promesse. Pour Dom Juan, ce sera la mort, dans les flammes de l'enfer.
    Voilà toutes les victimes vengées.
    Sganarelle seul est malheureux : il ne recouvrera jamais ses gages !

      

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    Dom Juan est une comédie à la progression tragique constamment interrompue par des intermèdes légers.

    Qui est dom Juan ?  " Grand seigneur méchant homme " ou héros refusant les conventions d'un monde mesquin ?

    Le couple déconcertant et comique, merveilleusement désassorti que forment Sganarelle et son maitre est particulièrement savoureux.

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    Le scandale fut grand à la création de la pièce, le 15 février 1665. Dès la seconde représentation, le texte dût être tronqué ;
    la comédie finit par disparaitre de la scène jusqu'au milieu du
    XIXe siècle.

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    Le personnage de dom Juan a été paradoxalement créé par un ecclésiastique, le moine espagnol Tirso de Molina entre
    1620 et 1630 ( le trompeur de Séville ).
    S'il existait déjà plusieurs versions du même thème lorsque Molière écrivit sa comédie, c'est lui néanmoins qui conféra au mythe sa dimension actuelle et son ambiguïté.
    Mozart s'inspira de cette version pour Dom Giovanni.

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    Molière - Dom Juan ou le Festin de pierre

     


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  • Edward Bulwer-Lytton - La Race à venir

    Tout commence comme pour Voyage au centre de la Terre, avec la découverte inopinée d’un monde souterrain. Le narrateur, d’abord épaulé par l’ami qui l’avait initié aux techniques d’exploitation minière, se retrouve très rapidement seul face à un univers idyllique, peuplé d’humains dégageant une incontestable aura de supériorité.

    Cette population souterraine a réussi créé une société parfaite.

     Fidèle à une vision évolutionniste, Bulwer-Lytton imagine en effet un stade plus élevé de la machinerie sociale. Ce peuple, au physique parfait, est en effet réparti en communautés autonomes. Une certaine égalité y règne. Les femmes ont même acquis une certaine supériorité, y compris physique, sur les hommes. A l’instar des possédants de l’Antiquité, les adultes de cette société ne travaillent que très peu, les tâches pénibles étant prises en charge soit par des robots, soit par les enfants. La croyance en une divinité supérieure est également primordiale, l’idée d’une vie après la mort ayant carrément fait disparaître toute angoisse face au grand sommeil.

    Aucune mauvaise pensée (envie, jalousie, ambition) ne vient affecter l’équilibre social, au point d’ailleurs d’avoir asséché l’essentiel de la création artistique. Pour autant, la civilisation du Vril-ya ne cache pas son mépris pour les peuples qui lui sont inférieurs, car encore au stade démocratique de la bêtise de masse et dépourvus de la maîtrise du vril, clef de tout progrès collectif.

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    Extrais  :

     

     

    Cette race habite les entrailles de la terre, elle a ses lois, ses
    coutumes, ses machines — une civilisation que les hommes qui vivent sous le soleil ne pourraient ni connaitre ni comprendre. C'est une race totalement étrangère, totalement étrange. Une jour, elle quittera les ténèbres pour envahir notre globe et nous exterminer... Et ceci lui sera d'autant plus facile qu'elle possède une arme redoutable, le « vril »,à coté de laquelle notre bombe nucléaire n'est qu'un pétard de carnaval.... 

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    Bulwer-Lytton « inspirât en Allemagne un groupe mystique pré-nazi, la 'Loge lumineuse' ou 'Société du vril'. Dans des livres comme La Race à venir, il entendait mettre l'accent sur des réalités du monde spirituel, et plus spécialement du monde infernal. Il se considérait comme un initié. [...] Il exprimait la certitude qu'il existe des êtres doués de pouvoirs surhumains. Ces êtres nous supplanteront et ils conduiront les élus de la race humaine vers une formidable mutation."
    Cette mise en garde est-elle justifiée? Quelle est l'importance de ce livre dans l'histoire des idées politiques et ésotériques?

    Quel rôle joua réellement son auteur dans la mouvance occultiste? Pour répondre à ces questions et à bien d'autres, il
    n'y a qu'une seule solution : lire "La Race à venir" et décider par soi-même si sa réputation sulfureuse est ou non légitime!

     


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