• Ambrose Bierce - Morts violentes

     

    Tout au long de ces seize nouvelles, ce qui frappe c'est le rapport du héros de chaque texte avec la mort, concrète, hideuse et quotidienne sur les champs de bataille. Le liens de ces récits est une insoutenable horreur de la mort, à travers les cauchemars de la guerre de Sécession.  Et en prime le degré d'horreur supplémentaire, cette horreur fratricide de la guerre civile. Des histoire plus vrais que nature, des histoires poignantes. Les pages sentent la poudre à canon et suintent la peur à chaque instant.  La mort est au rendez-vous à la fin de chaque histoire, et l'écriture sublime de Bierce nous la rend inévitable, terrible, et un malaise s'empare du lecteur a la fin de chaque nouvelles.

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    Fresques hallucinante des horreurs de la guerre, ce livre est une impitoyable dénonciation de la faillite de l'homme quand il s'abandonne à ses démons. Il est difficile d'oublier l'horreur silencieuse qui plane sur le champs de bataille de Chickamauga. Egaré au milieu des morts et blessés, un jeune garçon, inconscient du drame qui vient de se dérouler, joue à la guerre : il charge à la tête des survivants, masse informe et grouillante qui avance sans bruit... L’étrangeté même de ce silence, dans une description d'un insoutenable réalisme, frappe l'imagination du lecteur et le trouble jusqu'au malaise. 

    Un malaise que ne dissipera pas la chute du récit : l'enfant est sourd-muet.   

    Ce livre est sans doute celui qui parle le mieux de la guerre de Sécession.
    Nous tournons les pages et nous participons à ces batailles et nous sommes spectateurs des décisions et des comportements des protagonistes tout au long des batailles.
    Ce livre est un pur chef-d'œuvre du genre. A (re)découvrir de toute urgence.

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    Maurice Renard

    De bien mystérieux vols ont lieu dans le pays de Bugey dans l'Ain, et le butin en est bien étrange : des pierres, des végétaux, quelques animaux, mais surtout, les voleurs ne laissent aucune trace de leur passage. Deux ouvriers itinérants sont suspectés, mais ils disparaissent eux aussi. Et l'affaire devient plus sérieuse, plusieurs personnes sont enlevées. Le bruit court que les responsables de ces disparitions pourraient être les Sarvants, nom désignant des fantômes, des esprits ou des lutins, des entités mystérieuses. Tout ceci n'empêche pas Jean Le Tellier, astronome à Paris, de passer quelques jours de vacances dans la maison de sa belle-famille, mais sa propre fille est enlevée en compagnie de deux amis. Jean Le Tellier démarre ses recherches...

      

    Maurice Renard

    Cette histoire baigne dans l'étrange et le fantastique. Suite à la disparition de certains membres de sa famille, Le Tellier va faire une découverte capitale : le fameux péril bleu. L'histoire qui débutait par le folklore rurale finit par sonder les profondeur de l'espace.   

    Un roman monté comme un mécanisme d’horlogerie : tout a sa place, tout fonctionne. Il réussit – conjonction unique – à marier fantastique et science-fiction, dans une atmosphère qui réunit la fraîcheur de la Belle Epoque et le charme du « polar » naissant. 

    Ecrit en 1909, ce roman de merveilleux scientifique, sans doute suscité par l'avènement de la conquête de l'air, n'a rien perdu de son charme ni de son éclat. Un moment de bonheur et de plaisir écrit dans une langue riche et soignée comme on le faisait à l'époque. 

    Un chef-d'œuvre de l'aube de la SF, dont les rides forment un masque de poésie.

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